La commission électorale nationale indépendante ( Ceni ), prévoit l’organisation de l’élection des gouverneurs des provinces du Nord- Kivu et du Main- Ndombe le 30 mai 2019.
Aux jours fixés pour le dépôt des candidatures, le Bureau de réception et traitement de candidatures (Brtc) /Inongo n’en a enregistré que deux. Il s’agit du ticket Mputu Boleilanga Paul et Mbombaka Bokoso Jack’s et celui de Mongo Lokonda Aimé Pascal et Pembe Coco Roger. Après traitement des dossiers, la Ceni, par sa décision n° 049/CENI/BUR/19 du 20/04/2019, a invalidé la candidature de Mongo Lokonda Aimé Pascal.
Mécontent, l’invalidé Mongo saisit la Cour d’Appel de Mai-Ndombe, sous RCEI 010, pour obtenir de la Cour de céans l’annulation de ladite décision, et in fine sa réintégration sur la liste de candidature. A l’audience publique du lundi 29 avril, tenue à Inongo, son conseil, Me Faustin Lokuma, spécialement dépêché de Kinshasa pour la cause, n’a pu rien faire pour lui éviter l’invalidation.
Et pour cause, l’invalidé qui s’était présenté comme exerçant un métier libéral, est en réalité, suivant les documents en possession de la CENI, fonctionnaire de l’Etat, à l’Assemblée nationale, Commission économique et financière, matricule 782.582, revêtu du grade : ATA1, c’est-à-dire attaché d’administration de première classe, et qu’à la clôture de dépôt des candidatures au Brtc/Inongo, il n’avait pas déposé une lettre de mise en disponibilité. Face aux preuves produites par la Ceni, son conseil s’est incliné.
Ainsi, le Ministère public, par le biais du Procureur Général en personne, a, par son avis civil émis sur le banc, sollicité de la Cour de céans de décréter l’irrecevabilité de la requête du prénommé Mongo pour nombreuses irrégularités de forme, notamment liées au défaut de qualité.
Depuis lors, plusieurs réactions en sens divers ont été enregistrées, sans doute par manque de la vraie information.
Quant au principal concerné, il prend un malin plaisir à se présenter comme victime d’une injustice, alors qu’il connait pertinemment les raisons du rejet de sa candidature. Car, comment peut-on comprendre que pendant qu’il se porte candidat, l’homme continue de signer des listes de présence, de prendre part aux travaux parlementaires comme agent administratif à la commission Ecofin durant tout le mois d’avril 2019, et le comble du cynisme, il a même perçu son salaire du mois de mars 2019.
D’ailleurs, personne n’a aperçu sa silhouette lors du dépôt de sa candidature. C’est son mandataire qui a accompli cette démarche à la Ceni.
Et pendant que son préposé se présentait à la Ceni pour concrétiser les ambitions de son mandant, Aimé lui, vaquait calmement à ses occupations de fonctionnaire de l’Etat au Palais du Peuple.
Voilà la vraie cause de son invalidation. En réalité, le candidat invalidé avait une peur bleue, car il ne voulait pas perdre son statut de fonctionnaire, étant donné que probablement il entrevoyait déjà son échec à l’élection.
Alors, il décide de tourner le peuple en bourrique, il va jouer doublement en trompant tout le monde. Il se croyait plus malin. Malheureusement, est pris qui croyait prendre. Alors pour se dédouaner, il instrumentalise quelques jeunes désœuvrés. Au motif que ses ennemis veulent le disqualifier parce qu’il est populaire et grand leader d’Inongo.
Quoi de plus faux. Populaire, ce n’est vraiment pas évident. Pour preuve, c’est qu’il est triple candidat malheureux aux élections législatives de 2006, 2011 et 2018.
Par ailleurs, il nous revient des sources sur place à Inongo que certaines autorités politico-administratives provinciales tireraient des ficelles, en vue de créer une psychose pour faire perdurer le provisoire. Vouloir le pouvoir est légitime, mais le vouloir pour des intérêts personnels peut conduire à la perte. C’est ce qui semble se vérifier pour le cas Mongo.
(Dépêche spéciale)