La brûlante question de la machine à voter continue à diviser l’opinion et à susciter des interrogations sur la suite du processus électoral.
Dans son courrier du 29 octobre dernier, adressé à la centrale électorale, et copie est parvenue à politiquerdc.net, l’opposition congolaise a réitéré son exigence de retirer la machine à voter – instrument imprévu par la loi en la matière – de l’opération électorale, sous peine de renouer avec les actions de masse.
» (…), à l’issue de l’importante marche organisée le 26 octobre 2018 par les partis et regroupements politiques de l’opposition , nous vous avons déposé un mémorandum dûment réceptionné par votre rapporteur », écrit- on dans ce document signé conjointement par Martin Fayulu, Freddy Matungulu, Théodore Ngoy, Marie Josée Ifoku et les représentants de Jean-Pierre Bemba, Vital Kamerhe, Moïse Katumbi et Adolphe Muzito.
L’opposition affiche sa détermination et menace de d’actionner les autres actions de la rue au cas où le bureau de l’administration électorale resterait sourde à ses trois principales préoccupations reprises dans son dernier mémo à savoir :
– la mise à l’écart immédiate de la machine querellée, car non prévue par la loi electorale,
– l’extirpation inconditionnelle de l’électorat dépourvu d’empreinte digitale du fichier électoral
– la mise en place sans délai d’une commission technique appelée à suivre les mesures inscrites au calendrier électoral publié le 5 novembre 2017, spécialement les points 38, 39 et 40 relatifs à *l’impression* des bulletins de vote.
« (…), nous espérons, par conséquent, que vous voudrez bien accorder une attention particulière à notre mémo et y donner suite au plus tard le 3 novembre prochain ; ce qui nous évitera d’envisager d’autres actions de mobilisation de la population » prévient -on dans ce document réceptionné depuis ce jeudi 1 novembre 2018 au bureau de la centrale électorale.
Ainsi qu’on peut bien le constater, la machine à voter est loin de recueillir le consensus des parties au processus électoral. En réalité, elle divise plus qu’elle ne ressemble.
La question que d’aucuns se posent est de savoir si, en dépit cette fracture, la CENI et le pouvoir de Kinshasa vont imposer cet outil électronique le 23 décembre et courir le risque d’embrasement électoral ?
Difficile d’y répondre pour le moment avec beaucoup d’exactitude.
En attendant, le délai du 3 novembre donné par l’opposition expire ce samedi.
Rédaction