Annoncées comme les mieux organisées par la CENI et le gouvernement, les élections prévues le 23 décembre risquent d’être un fiasco total, en raison de nombreuses entorses observées au cours du processus qui y mènent.
En effet, depuis l’imposition du fichier électoral corrompu et l’usage de la machine à voter qui contrevient à la loi électorale, la pyramide d’entourloupes électorales ne fait que s’élever.
Et cela, se manifeste même dans les discours de certains candidats ou leurs propagandistes qui distillent dans une indifférence de l’état des discours tribaux.
Par sa montée en puissance dans l’opinion congolaise, Martin Fayulu semble être ce principal candidat qui essuie les feux croisés de l’Alliance naissante dans l’ombre UNC-UDPS-FCC.
« (…)imaginez-vous que Fayulu soit élu président, donc Bemba deviendra son premier ministre, Muzito président de l’Assemblée nationale et Matungulu Gouverneur de la Banque Centrale du Congo (…) », ne cesse de lancer le président de l’UNC dans toutes les occasions de leurs meetings de campagne.
Comme on peut bien s’en rendre compte, au lieu d’être une période consacrée à la séduction de l’électorat à travers son programme – en comparaison à ceux des adversaires et le bilan du pouvoir sortant pour la conquête du pouvoir, la campagne électorale devient pour certains, l’occasion d’assassiner – au propre comme au figuré – ses concurrents, par l’utilisation de toutes sortes d’armes.
Décidement, en RDC, les acteurs politiques sont à des années-lumière de s’imprégner du jeu démocratique, pense Me Jean M. Minga, le consultant permanant de politiquerdc.net.
Alors que la partie orientale du pays est en proie à l’insécurité chronique consécutive à l’absence de l’Etat, notre consultant ne s’explique pas de constater que Vital Kamerhe puisse détourner l’attention de cette population de ses préoccupations fondamentales pour parler du clivage Est-Ouest, allant jusqu’à insinuer que la victoire de Fayulu ne serait défavorable à l’Est du pays.
N’est-ce pas l’aveu révélateur de leur projet, en cas de la victoire du tandem FatshiVit, de faire souffrir l’Ouest? , s’interroge notre expert maison qui s’étonne de constater que le directeur de campagne de Félix Tshisekedi, serait jusque là muet sur le bilan catastrophique du pouvoir sortant.
Et d’ajouter , Kamerrhe peut réussir à masquer son mensonge par le mouvement des yeux ou la langue fourchue, mais pas les sous-entendus.
Un message régionaliste qui heurte de plein fouet les pans entiers de la loi fondamentale de la RDC mais qui n’émeut nullement le pouvoir, appelé à veiller au strict respect des lois de la République.
Plus que jamais, le glissement du mandat de Kabila ressemble à un cadavre ambulant dont le rallongement du délai d’inhumation cause plus de pollution olfactives et d’autres conséquences malheureuses à la Nation.
Constant Mohelo/politiquerdc.net