La République Démocratique du Congo compte à ce jour 31 villes, 336 communes urbaines et 267 communes rurales, 476 secteurs, 259 chefferies, 6592 groupements.
Un véritable défi pour la commission électorale nationale indépendante, (Ceni) censée déployer de la logistique technique électorale en vue de l’organisation des élections très attendues par les Congolais .
Un défi qui ne rassure pas trop certains acteurs politiques Congolais à l’image du docteur Jean-Jacques Mbungani, consul général honoraire de la Rdc en Belgique et secrétaire national aux affaires étrangères du Mlc.
« A moins d’un miracle, le pouvoir organisateur des élections aura des grandes difficultés à respecter le délai du 23 décembre 2018 annoncé avec faste par le président de la CENI à Kinshasa au regard notamment de la problématique de décaissement du budget global des élections sollicité qui traîne encore du côté du gouvernement Congolais et de l’insécurité qui sévit dans quelques contrées des provinces de l’Est du pays, s’inquiète Jean-Jacques Mbungani qui s’est confié ce mardi 12 février 2018 à politiquerdc.net.
Qu’à cela ne tienne, Jean-Jacques Mbungani rappelle la nécessité pour l’opposition dont son parti politique, le Mlc de s’organiser pour affronter tous ces défis qui se profilent à l’horizon électoral . Avec par exemple, les 90.000 bureaux de vote qui seront installés à travers le pays, ce haut cadre du Mlc pense que le challenge pour l’opposition sera non pas seulement d’aligner un seul candidat Président face à celui de la majorité présidentielle, mais également de mettre sur toute l’étendue de la République un minimum de 180.000 témoins afin de juguler l’éventualité d’une fraude électorale.
Pour ce faire soutient -il, l’on devrait se préparer à mobiliser au moins près de 3,6 millions de dollars pour payer les 180.000 témoins à raison d’un minimum de 20 dollars pour les deux témoins par bureau de vote. Ceci afin de minimiser l’achat des consciences de ces derniers par le pouvoir actuel renchérit -il.
« Avec les spéculations ou l’annonce d’un dauphin dans le camp de la majorité, l’opposition devrait d’ores et déjà s’organiser à cet effet pour ne pas être pris de court » insiste le docteur Jean-Jacques Mbungani.
Ce diplomate de haut rang croit bien que pour avoir participé déjà à deux cycles électoraux, le MLC est à même de conduire ses pairs de l’opposition pour faire face à ces impératives et surtout être en alerte pour affronter ces futures élections couplées du 23 décembre prochain.
Jean Médard LIWOSO