A 71 jours de l’organisation des élections présidentielle, législatives nationales et provinciales en République Démocratique du Congo, tout semble hypothétique à telle manière que le doute commence à s’installer dans la tête de plusieurs millions de congolais quant à la tenue effective de ces scrutins pourtant très attendus par l’ensemble du peuple congolais pour inaugurer la première alternance dans le pays.
Pour le moment rien ne rassure de voir la CENI tenir le cap du 23 décembre prochain. Le climat de méfiance domine la classe politique , notamment celle de l’opposition.
Cependant, dans cette ambiance morose, le dauphin du chef de l’état bénéficie d’une propagande permanente sur l’échelle nationale par le truchement de la médiatisation de sa candidature à travers les médias publics. Situation que dénonce farouchement le Dr Jean-Jacques Mbungani, secrétaire national chargé des affaires étrangères du MLC de Jean-Pierre Bemba Gombo.
Dans son analyse parvenue à politiquerdc.net ce jeudi soir, ce diplomate de haut rang estime que face à cette offensive médiatique de la majorité présidentielle qui use de ce subterfuge pour chercher des indices de popularité qui justifieraient au moment voulu, la tricherie déjà programmée à la face du monde en faveur de leur candidat, il eût fallu que l’opposition, elle également s’organise en méga-plateforme électorale avec un leadership politique bien identifié , un programme commun, une stratégie électorale consensuelle et un seul candidat à l’élection présidentielle afin de contre-balancer cette machine de tricherie du FCC.
« Dans l’optique où la tenue des élections n’est pas possible,il faudrait aussi que l’opposition parle d’une seule voix face au pouvoir en place afin que ses revendications et celles du peuple soient fortes », a-t-il renchéri.
Et cela sachant que dans plus d’un pays sans tradition démocratique solide, et particulièrement en Afrique, poursuit-il, il s’est installé une certaine culture de la part de l’opposition non aguerrie de se laisser généralement aspirer ou infiltrer par ceux qui sont au pouvoir, l’opposition doit également mettre des gardes fous et poser des préalables solides avant la mise en place d’une telle entreprise afin de minimiser le vagabondage politique souvent liés à :
1. absence d’une idéologie commune à la base des partis et des alliances entre elles.
2. pauvreté de l’opposition et des opposants,
3. tracasserie du pouvoir gagnant sur l’opposition,
4. manque de conviction politique de la part des opposants,
5. l’existence de « faux opposants » (opposition alimentaire), a-t-il conclu.
Rédaction