Le vent en poupe sur le terrain, la coalition Lamuka est plus que jamais engagée à ‘accompagnement du peuple congolais dans la voie des urnes aux scrutins prévus à la fin de cette année 2018 en République Démocratique du Congo.
Néanmoins, elle persiste et signe de respecter scrupuleusement les prescrits de la loi électorale et donc, ne pourra cautionner l’usage de la machine à voter ( MAV).
Ce dispositif électronique est source de controverse entre les légalistes de Lamuka et les contrevenants qui tiennent à son usage, dépourvu de toute assise légale. Et dans les meetings drainant de foules immenses, le candidat commun au siège présidentiel, Martin Fayulu, tout comme ceux d’autres niveaux de pouvoir, d’obédience Lamuka ne cessent de marteler sur le respect des lois en la matière.
C’est d’ailleurs le cas de Jacques Djoli Esengekeli, sénateur MLC et ancien vice-président de la centrale électorale qui rappelle la soif de changement du peuple par des élections respectueuses de son vote. Toutefois, dit-il, la MAV doit-être dénoncée, car illégale et potentiel instrument de la fraude.
« Pour nous, le boycott électoral n’est pas à l’ordre du jour , mais nous appuyons l’exigence légale des bulletins. Seuls les résultats issus du vote manuel seront reconnus et respectés. Pour ce faire, nous avons résolument décidé de déployer les témoins dans tous les bureaux de vote et nous nous appuyerons sur les 80 000 observateurs de l’église catholique.
A l’occasion, nous exigerons les PV, de manière à compiler parallèlement les chiffres et publier les résultats bureau par bureau, centre par centre, antenne par antenne, province par province. Ainsi, notre centrale pourra aisément publier et en toute transparence, les résultats au niveau national, en liaison à celle de l’église catholique », a révélé cet expert électoral proche de l’opposition, à travers une correspondance parvenue ce samedi 8 décembre à la rédaction de politiquerdc.net.
On ne le dira pas assez, la MAV constitue indéniablement un obstacle majeur au bon déroulement des élections de décembre prochain, pourtant reportées à deux reprises.
En dépit de rappel à la légalité prônée par l’opposition, la CENI affirme avoir déployé près de 60% des machines querellées du lot parvenu au pays, sur l’étendue du territoire national.
De son côté, dans une déclaration rendue publique ce vendredi à Kinshasa, la majorité présidentielle sortante, par la voix de son porte-parole, André Alain Atundu, a appelé les électeurs à approfondir la réflexion de l’archevêque de la capitale congolaise, sur la nécessité de « travailler tous ensemble pour l’avènement du règne d’amour, de vérité et de paix » durant cette période particulière en RDC.
Espérons que son camp et la CENI accorderont une oreille attentive à cet appel de la sagesse !
Rédaction