L’organisation des élections répondant au standard international demeure la préoccupation de la communauté tant nationale qu’internationale, dans la mesure où elles devront garantir la paix avant, pendant et après ce rendez-vous maintes fois repoussé et désormais fixé au 23 décembre 2018, en RDC.
C’est la question essentielle au menu des échanges de ce vendredi 5 octobre 2018 entre le bureau de la commission électorale nationale indépendante (CENI) et la délégation du conseil de sécurité des Nations-Unies.
Les 15 délégués de l’organisation planétaire ont eu une rencontre avec le président de la centrale électorale, entouré de ses collègues du bureau, pour essayer de comprendre les avancées enregistrées au processus électoral en rapport avec calendrier publié par la CENI le 5 novembre 2017.
D’après nos sources à la centrale électorale, la délégation onusienne a certes salué l’exécution du programme déclaré, mais elle est surtout revenue sur le nécessaire appui de la communauté internationale au processus électoral, via la Monusco qui est d’ailleurs prête à offrir son soutien logistique.
Rappelons que pour recueillir la confiance de toutes les parties prenantes, les élections à venir doivent revêtir les exigences de crédibilité, de transparence et d’nclusivité. Et c’est ce qu’attendent aussi bien les congolais que la délégation du conseil de sécurité.
Cette dernière a insisté sur la nécessité pour la CENI de redonner de la confiance à tous les acteurs impliqués dans le processus électoral.
Réagissant à la préoccupation relative à ces exigences, Corneille Naanga a estimé que la question de l’inclusivité est tributaire de la loi électorale qui prévoit les hypothèses d’exclusion.
Quant à l’appui extérieur, le président de la CENI est d’avis que les élections de 2018 devraient bénéficier de l’attention de la communauté internationale, surtout que, pour la première fois, la RDC devra expérimenter l’alternance par la voie démocratique. Corneille Naanga a déclaré à ses interlocuteurs qu’il reste ouvert à l’appui de la Monusco, pour vu que des discussions soient engagées avec le gouvernement qui en a décidé autrement puisse revenir sur sa décision.
Pour cerner davantage les contours de cette épineuse question électorale, la délégation de l’ONU devrait également rencontrer les autres parties prenantes à ces scrutins ce samedi 6 octobre à Kinshasa.
Le séjour des délégués de l’ONU à Kinshasa se veut déterminant pour la suite du processus électoral encore fragile en RDC.
Jean Médard LIWOSO