Depuis l’investiture de Félix Tshisekedi à la présidence de la République Démocratique du Congo, de nombreux partisans – tentent d’utiliser différents canaux pour accéder au festin en recourant par fois à des mensonges. C’est le constat que plus d’un observateur peut dégager , notamment à travers les réseaux sociaux.
En effet, dans un tweet le lundi 18 février 2019, Péter Tiani – journaliste et responsable du Magazine « Vrai Journal », a déclaré que son Magazine diffusé pendant des années sur Canal Congo Télévision (CCTV), aurait été suspendu par le n°1 de CCTV au motif que ce dernier aurait reçu l’ordre du promoteur de la chaîne, le sénateur Jean-Pierre Bemba Gombo d’interdire la diffusion de tout programme parlant ou assurant la promotion de l’actuel président de République, Félix Tshisekedi, toujours contesté par Martin Fayulu et tous les autres leaders de la coalition Lamuka.
« Je ne suis pas d’accord avec mon président @BembaJP, mais je n’ai pas de choix. Tu dois censurer toute image de @fashi13 dans le Vrai Journal » dixit Hon.DG(…) », avait-il twitté.
Le confrère Peter Tiani aurait donc politisé le débat pour un sujet sans rapport avec la politique?
Ce tweet a rapidement été détricoté par le Directeur Général de CCTV par des faits qui mettent individuellement en cause le journaliste.
Jean-Jacques Mamba affirme avoir pris sa décision d’autorité, pour défaut de solvabilité du responsable du « Vrai Journal ».
Contactée par politiquerdc.net, ce mardi 19 février, la Directrice Commerciale et de Marketing de CCTV, Madame Charlie Bamungu, s’est dit surprise de l’attitude de notre confrère pour des inexactitudes débitées à l’encontre de la chaîne qui a tout fait pour lui en dépit de son insolvabilité.
Les documents en fac-similés parvenus à votre média en ligne prouvent clairement que « Le Vrai Journal » faisait l’objet de sommation de s’acquitter de ses dettes depuis 2016. C’est longtemps avant la nomination de Jean-Jacques Mamba en tant que Directeur Général de CCTV-RALIK et de l’avènement de Felix Tshisekedi au pouvoir.
Ce genre de courriers ont été maintes fois renouvelés jusqu’en 2018, pour un litige évalué à plusieurs milliers de dollars américains.
« (…), je dois préciser que nous avons été plus que compréhensible. Car, la dernière mise en demeure adressée au « Vrai Journal », le 4 février dernier, demandait juste à Peter Tiani de s’acquitter uniquement du paiement de 1100 $ dollars américains . Nous avons d’ailleurs décidé d’annuler les autres dettes de 2500$ . Cependant, alors que nous le contactions hier pour lui rappeler la nécessité d’honorer ses engagements, Peter Tiani nous a prévenu qu’il allait s’occuper personnellement de notre DG pour nuire à sa carrière politique. Voilà, en gros la réalité », a renchéri la Directrice Commerciale de CCTV.
Dans son deuxième tweet de ce lundi, dans la soirée, Peter Tiani a reconnu l’existence du litige vis-à-vis de CCTV, mais il a tout de même continué à établir la relation de cause à effet entre les considérations politiques et l’interruption de son émission, pourtant prévenu dans la mise en demeure du 4 février dernier.
Le Directeur Général de CCTV a donc décidé de saisir les différentes structures de la corporation journalistique, en l’occurrence l’Union nationale de la presse du Congo, en vue de rétablir l’image de marque de la chaîne et de son promoteur, Jean-Pierre Bemba.
Peter Tiani est ce journaliste récemment accusé et privé de liberté pour diffamation à l’endroit de Bruno Tshibala, le premier ministre du gouvernement sortant de la RDC.
Constant Mohelo