La participation de la diaspora Congolaise à la prochaine présidentielle devient de plus en plus hypothétique,si pas impossible en RDC.
La question a été au centre des échanges au cours d’une réunion tenue ce samedi 5 mai 2018 entre le président de l’Assemblée nationale, Aubin Minaku Ndjalandjoku et le président de la commission électorale nationale indépendante, Corneille Naanga au Palais du peuple. Réunion à laquelle ont pris part, notamment le rapporteur et rapporteur adjoint de la CENI ainsi que du président de la commission politique, administrative et juridique de la chambre basse.
En effet, consécutivemment à la dernière motion d’information faite par le député Henri Thomas Lokondo, présent d’ailleurs à la réunion de ce jour,le président de l’Assemblée nationale a fait venir le numéro 1 de la centrale électorale, afin de l’écouter au sujet de la faisabilité de l’enrôlement de la diaspora Congolaise tel que prévu dans le calendrier électoral.
A en croire, le résumé fait par le président de l’Assemblée nationale lors de la séance plénière de ce samedi consacrée au vote définitif de l’annexe à la loi électorale portant sur la répartition des sièges pour les élections législatives nationales, provinciales, Urbaines et locales, le bureau de la CENI a exprimé ses inquiétudes sur l’impossibilité de procéder à l’enrôlement des Congolais vivant en dehors des frontières nationales.
Pour cause, outre les contraintes « financières et logistiques », il n’est pas évident d’enrôler les congolais de la diaspora s’il faudrait s’en tenir à l’organisation de la présidentielle au 23 décembre prochain, a rapporté Aubin Minaku.
Enrôler les Congolais de la diaspora exige certains préalables.
C’est-à-dire que toute personne prétendant détenir la nationalité congolaise devrait le prouver, soit par un passeport, soit par une carte de résident.
Et donc pour Aubin Minaku, une enquête faite à ce sujet semble -t-il par la CENI, demontrerait que beaucoup de ceux qui se font passer comme congolais de la diaspora manqueraient toutes ces pièces.
Par conséquent, poursuit-il , au nom de l’équité et du principe de la non discrimination, on ne peut pas enrôler une partie de la diaspora et laisser l’autre.
Ainsi, il s’avère indispensable, pour l’Assemblée nationale de lever en temps opportun, une option responsable pour l’intérêt général du pays en dépit des tendances politiques, a précisé le président de l’Assemblée nationale.
À lire dans les visages des députés présents dans la salle des congrès du palais du peuple , l’on peut sans nul doute conclure que la grande tendance serait favorable pour la mise en veuilleuse de l’enrôlement de la diaspora.
L’Assemblée nationale devra incessamment fixer l’opinion sur l’option politique définitive qui pourra dicter la conduite à observer par la CENI pour la suite du processus électoral.
Jean Médard LIWOSO