Les tracasseries policières sont tellement courantes à Kinshasa – sinon en RDC – si bien que l’on croirait qu’elles sont entrées dans les moeurs, car elles n’émeuvent plus grand monde.
Cette dénonciation est faite par les chauffeurs-taxis dont l’activité professionnelle couvre le tronçon allant du Rond- Point des Huileries à la place victoire.
En effet, les policiers se font quotidiennement de l’argent au dos de ces pauvres taximens. Tout taxi stationné au niveau du Rond-Point des Huileries est systématiquement interpellé, au motif qu’il contreviendrait à la décision de l’hôtel de ville de Kinshasa.
Et pourtant, aucun panneau soutenant cette mesure « administrative » n’est visible sur les lieux et aucun policier n’a pu produire le document allégué. Tout ressemble à de la concussion.
D’après les témoignages concordants, les policiers provenant du camp Lufungula ou ceux de la maison communale de Lingwala font régulièrement irruption sur les lieux – souvent aux heures tardives – pour se livrer à leur entreprise d’extorsion à l’endroit des paisibles taximens. Tout individu interpellé ne peut recouvrer sa liberté qu’après paiement d’un montant de 30 mille francs et dix pour ceux qui, après fouille, n’ont pu réunir le montant exigé.
Un reporter de politiquerdc.net a vécu lui-même de ses propres yeux cette situation ,le samedi 16 février – aux environs de 23 heures.
En effet, une jeep de la police – illustrée en image – a déposé, telle une meute de chiens de chasse, près de dix policiers bien armés. Sans tarder, ils se sont mis à arrêter tous les chauffeurs dont les véhicules étaient stationnés dans l’aire concernée, dans l’attente des probables clients !
L’un des policiers approchés a déclaré à votre média en ligne, sans le moindre ordre de mission, qu’ils agissaient sur ordre des autorités provinciales.
Il faut signaler que dans cette ambiance tumultueuse, un taximan a perdu son téléphone portable; ce qui n’a pas suffi à l’exonérer du montant exigé à tous ses collègues, évitant ainsi son embarquement immédiat dans la jeep.
Certains témoignages sont formels pour contester la paternité de l’autorité déclarée de ces actes.
« Monsieur le journaliste, c’est trop ! Nous souffrons ici. Nous ne savons pas quoi faire. Ces policiers nous tracassent chaque jour. Ils viennent toujours à des heures tardives pour voler de l’argent (…) », s’est confié un taximan sous le couvert de l’anonymat.
Une occasion pour ces chauffeurs, d’interpeller le commissaire provinciale de la police, mais aussi l’autorité de la ville de Kinshasa pour mettre rapidement fin à ces actes inacceptables et d’identifier les auteurs en vue de les mettre hors d’état de nuire !
Rédaction