À peine venait-il de quitter le gouvernement que José Makila est confronté à un souci tendant à ternir gratuitement son image.
En effet, installée confortablement dans la parcelle sise au numéro 36, avenue Lubefu, dans la commune de Gombe, la famille de José Makila vivait sans inquiétude jusque-là quand – sur ordre du commissaire provincial Kasongo – les éléments de la police ont entrepris brutalement de déguerpir les occupants de cette concession, ce mercredi 10 avril 2019. Et ce, en exécution d’une décision du tribunal de Grande instance de Kinshasa-Gombe. Un déguerpissement vivement dénoncé par Me Georges Kapiamba, l’avocat de José Makila.
Dans une interview accordée ce jeudi 11 avril 2019 à nos confrères de Scoop.rdc.net, le célèbre avocat et défenseur des droits humains a condamné avec la dernière énergie cette opération qualifiée « d’irrégulière et sauvage ».
« Nous disons que ce déguerpissement est sauvage parce qu’il est fait à la suite d’une procédure pirate et frauduleuse. Car, la décision prise démontre que le juge a statué à l’absence de toutes les parties au procès : la RDC, la société Immo Congo des Ibrahim et mon client « , a-t-il déclaré.
De l’avis de Me Georges Kapiamba, il est anormal de déguerpir une personne détenant le certificat d’enregistrement vieux de plus de 15 ans en faveur d’un prétendant au même bien immobilier alors que son certificat est à peine vieux de 4 ans.
« Nous avons senti ,non seulement qu’il y a eu corruption , mais aussi trafic d’influence . Nous sommes en train de travailler pour dénicher tous ceux qui ont usé de la corruption parce que nous avons l’intime conviction que tout cela a été fait à coup d’argent », renchérit-il
Le coordonnateur de l’association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ) croit que la société Immo Congo qui se prévaut propriétaire de la parcelle querellée soit une société fictive ou société écran du fait que l’adresse indiquée dans ses propres statuts, à Kinshasa-Kingabwa, est introuvable. Pire, en cinq audiences du procès, elle n’a pas daigné se présenter à aucune.
« Avec cette société que nous avons assignée en justice devant le Tribunal de Grande Instance de la Gombe depuis le début de cette année en annulation de son prétendu certificat d’enregistrement , une audience est encore prévue le 02 juin prochain. Se sentant menacée, elle a préféré recourir à la fraude que nous dénonçons . Ça été monté dans un bureau et on a mis à profit l’ensemble d’agents de l’État sûrement avec des moyens financiers suffisamment mobilisés pour déboucher à ce jugement », a souligné l’avocat de José Makila, qui a par ailleurs promis de poursuivre en justice tout juge impliqué dans l’opération de déguerpissement.
Et d’ajouter, « Il y a de fautes extrêmement monstrueuses qu’un juge, même un débutant à peine un à deux jours ne pouvait commettre , à moins d’être « motivé ».
Dans un entretien avec politiquerdc.net, José Makila – directement concerné – s’est montré serein et confiant. Il laisse la justice faire son travail et reste convaincu que les auteurs ayant ourdi ce complot en son absence pour le dessaisir de sa parcelle au profit d’un tiers – sujet étranger de surcroît – seront rapidement identifiés et punis.
« Je détiens tous les documents légalement obtenus auprès des services de l’Etat depuis 15 ans et ma conscience est tranquille.
Dieu est juste et grand, j’espère fermement récupérer ma parcelle », s’est confié ce parlementaire et ancien vice-premier ministre du gouvernement Tshibala.
Qui en veut réellement à José Makila ?
Affaire à suivre!
Rédaction