Lors de son meeting, de ce samedi 2 février 2019, Martin Fayulu Madidi est revenu également sur certains contacts politiques de hauts niveaux qui avaient eu lieu, notamment avant la publication des résultats définitifs par la cour constitutionnelle.
« (…) Certaines rumeurs ont circulé pour dire que j’avais rencontré le président sortant à Kingakati, la ferme privée de Joseph Kabila.
Je dois vous dire la vérité aujourd’hui. Cette rumeur est fausse. En effet, j’ai été plutôt contacté par madame Leila Zerrougui, la représentante spéciale du secrétaire général des nations unies au Congo. Cette dernière m’avait posé la question de savoir si j’étais prêt à rencontrer Monsieur Kabila pour un entretien avant la publication des résultats définitifs. J’avais répondu par affirmatif, mais avec la seule condition que cette rencontre ne devait pas se passer à Kingakati. J’avais dit à madame Leila Zerrougui que Lamuka n’avait aucun problème contre Joseph Kabila. Je devais tout simplement le garantir de l’engagement de Lamuka , à respecter la constitution et les lois du pays. Cette constitution qui fait de lui sénateur à vie. Il y a aussi une loi portant sur le statut des anciens présidents élus de la République. Ce faisant, j’avais dit à madame Leila Zerrougui que toutes ces dispositions allaient être respectées. Dommage que notre interlocutrice était partie pour ne plus revenir vers moi. Malgré cela, l’ancien premier ministre , Adolphe Muzito et moi étions partis voir madame Leila Zerrougui pour la suite de nos entretiens. Et , elle nous avait informé avoir eu un échange avec Joseph Kabila à ce sujet. Après la représentante de la Monusco, J’avais reçu la visite de deux personnalités congolaises , venues chez moi à la maison[ la foule demande de les citer nommément] écoutez, a répondu Martin Fayulu, ce sont des camarades, il n’est pas question de leur pourfendre, mais elles étaient venues confirmer ma victoire à la présidentielle. Mais, Kabila avait eu peur , rien qu’à l’idée de savoir mon intransigeance, mais surtout de mes soutiens: Jean-Pierre Bemba , Moïse Katumbi, Adolphe Muzito, Mbwisa Nyamwisi et les autres. Je leurs avais dit la même chose que madame Leila Zerrougui. Ils étaient eux aussi partis pour ne plus revenir », s’est dévoilé Martin Fayulu sous les acclamations de ses partisans.
Pour lui, la victoire du peuple a été sacrifiée à la faveur d’un arrangement entre Joseph Kabila et Félix Tshisekedi. Le premier a subtilisé notre victoire aux législatives et a concédé au second notre succès à la présidentielle.
Par ailleurs, avant de terminer son adresse, Martin Fayulu a demandé à la foule d’applaudir pour les évêques de la conférence épiscopale nationale du Congo, Cenco qui abattu un travail remarquable de la vérité des urnes à travers leurs observateurs qui étaient déployés le pays.
Rédaction