46.021.454 d’électeurs dont 24.231.197 hommes et 21.790.257 femmes, soit 111% du taux de participation par rapport aux électeurs attendus . Tels sont les derniers chiffres enregistrés par la Commission Électorale Nationale Indépendante, (CENI) à la date du 29 janvier 2018 sur toute l’étendue de la République Démocratique du Congo.
Des chiffres communiqués par le Président de la Ceni lors de son point de presse animé ce mercredi 31 janvier 2018 à Kinshasa, pour annoncer la clôture officielle des opérations d’identification et d’enrôlement des électeurs sur toute l’étendue du territoire national.
Selon Corneille Naanga , président de la Ceni, la prochaine étape sera consacrée à la centralisation des données, le traitement et consolidation des données ainsi que l’enrôlement des Congolais de l’étranger. La publication de statistiques des électeurs est prévue au 6 avril alors que la loi sur la répartition des sièges devrait être votée au plutard le 23 avril 2018 conformément au calendrier électoral déjà publié.
Avec la clôture ce 31 janvier des opérations dans la dernière aire opérationnelle 5, la Ceni vient là, de boucler l’étape complexe du processus électoral. A en croire Corneille Naanga , cette étape est essentielle dans la poursuite de l’objectif de la tenue des élections.Certes, un atout majeur, mais loin d’être une garantie s’il faut analyser les mots et gestes du président de la Ceni. « Devant nous s’ouvre un autre temps, une autre route, mais cette route est au-delà d’une mer, d’un fleuve d’incertitudes. Il nous revient de poser des ponts, ceux qui touchent les rivages de la certitude. Il nous faut construire des ponts par la mise à disposition des parties prenantes de toutes les informations car personne ne doit rester au bord de la route » a déclaré Corneille Naanga qui ajoute qu’il faudrait restaurer dans le chef de ceux qui le revendiquent les voies de la confiance retrouvée .
Une bonne interpellation, mais Corneille Naanga semble oublier que la méfiance dans ce processus électoral en cours repose notamment sur ce qui apparaît comme imposition d’usage de la machine à voter décriée presque par toute l’opposition et une grande partie de l’opinion congolaise qui constituent toutes deux des parties prenantes non négligeable au processus électoral ,s’est confié à votre média, un analyste politique.
Par ailleurs, les opérations clôturées ce jour ont été émaillé par quelques difficultés caractérisées par de pertes en vies humaines de quelques agents de la Ceni et de 12 policiers commis à ces opérations , kidnapping de 3 agents électoraux et de dégâts matériels importants. Corneille Naanga n’a pas manqué de les souligner dans sa communication.
A noter que malgré la clôture des opérations d’identification et d’enrôlement des électeurs, certains observateurs estiment que le plus dur reste encore à franchir. En effet, il s’agira ici pour la Ceni d’arracher non seulement le quitus de toutes les parties prenantes au processus sur l’utilisation de la machine à voter , mais aussi et surtout de bénéficier à temps voulu de l’ensemble du budget évalué à 450millions pour les trois premières élections préoritaires à savoir : la présidentielle , les législatives nationales et les provinciales. Des éléments importants pour espérer à la tenue des élections au 23 décembre 2018.
lancées depuis le 31 juillet 2016 à Gbadolite dans la province du Nord Ubangi, les opérations d’identification et d’enrôlement auront pris au total 17 mois, soit une année et 5 mois. Un record du jamais vu notamment en Afrique.
Jean Médard LIWOSO