Le compte à rebours pour le dépôt des dossiers des candidatures aux élections provinciales en République Démocratique du Congo vient de commencer.
Comme initialement prévue dans le calendrier électoral de la CENI, publié le 5 novembre 2017, cette opération sera officiellement lancée le dimanche 24 juin 2018.
Le dépôt des candidatures s’effectuera auprès des BRTC, bureaux de réception et traitement des candidatures.
Dans un communiqué signé par le rapporteur de la centrale électorale, Jean-Pierre Kalamba et publié ce lundi à Kinshasa, la CENI qui vient de disponibiliser les formulaires de dépôt des candidatures auprès des BRTC, rappelle aux partis et regroupements politiques ainsi qu’aux candidats indépendants que les dossiers des candidatures doivent être déposés uniquement auprès du bureau de réception et de traitement des candidatures territorialement compétent.
Ne sera accepté que le formulaire original en couleur qui sera rempli par chaque candidat.
Contactée par politiquerdc.net ce mardi 19 juin, une source auprès du bureau de la CENI rassure que les formulaires en couleur seront disponibles en grand nombre dans tous les BRTC de la CENI. Ceci, dans le but de faciliter les candidats, surtout ceux de l’intérieur du pays qui sont souvent confrontés au problème des photocopies en couleur.
Problématique de cautionnement
La question préoccupe un bon nombre,si pas tous les partis politiques,du moins ceux qui s’étaient lancés dans la bataille électorale avortée de 2015.
En effet, ayant déjà versé le cautionnement pour les élections provinciales reportées de 2015, les partis politiques et candidats en en course électorale à l’époque, estiment qu’ils ne peuvent plus payer le 1 million de francs congolais exigé dans la nouvelle loi électorale pour chaque candidat, contrairement en 2015 où le cautionnement s’était fait par liste de parti ou regroupement politique.
D’après nos sources, le gouvernement travaille actuellement sur le dossier et du côté de la CENI, l’on rassure que l’option finale sera connue d’ici samedi,soit avant l’ouverture des BRTC.
» Le dossier de cautionnement pour les élections provinciales est actuellement sur la table du gouvernement. Nous avons fait la proposition que la caution versée autrefois serve d’acompte, mais il revient au gouvernement d’en décider », s’est confiée un haut responsable de la CENI sous le couvert de l’anonymat.
Machine à voter, une option irréversible !
Alors que les partis politiques de l’opposition,la société civile et certains partenaires extérieurs se sont toujours opposés à l’usage de la machine à voter pour les élections de décembre 2018, la CENI semble maintenir cette option.
Comme qui dirait « le chien aboie et la caravane passe », la CENI n’entend pas du tout céder aux déclarations politiques.
Pour prouver sa détermination, la centrale électorale a réceptionné un lot de 1000 machines la semaine dernière. La dernière livraison aura lieu au mois de septembre prochain pour faire un total de 100 milles machines pour les 90 milles bureaux de vote, nous confie-t-on à la CENI, avec assurance que ces machines serviraient uniquement à l’impression des bulletins de vote et non à la transmission des résultats électoraux.
Démission et révocation à la CENI !
Beaucoup d’informations ont circulé ces derniers jours, notamment dans les réseaux sociaux faisant état des pretendues démissions et révocations en cascade de certains responsables des départements clés à la CENI.
A en croire nos sources, rien ne serait fait dans ce sens.
Notre informateur parle tout simplement de spéculation. Il refuse cependant d’apporter d’autres détails sur cette question. Jusque là la CENI n’a enregistré qu’une seule démission du directeur technique officiellement pour raisons de santé le samedi dernier, mais pour le reste,il s’agit tout simplement de la pure spéculation, précise notre source.
Jean Médard LIWOSO