Accusé par la famille du premier ministre congolais pour diffamation, Péter Tiani vient de totaliser 3 semaines de détention, presque pour rien au centre pénitentiaire et de rééducation de Kinshasa (CPRK).
Responsable du magazine le » Vrai Journal », diffusé sur CCTV, Peter Tiani n’a jamais eu aucune confrontation judiciaire contre son accusateur. Cependant, tous les cercles bien informés du pouvoir en place, tout comme certains magistrats révèlent que l’arrestation de Peter Tiani n’a rien avoir avec l’infraction de « diffamation » lui imputée.
Révoltés par l’arrestation de leur confrère, visiblement arbitraire-les professionnels de médias de la ville de Kinshasa, projettent un sit-in ce vendredi 23 novembre 2018, vers 9 heures du matin, devant la primature afin de dénoncer,non seulement l’abus de pouvoir de Bruno Tshibala Nzenze, mais aussi et surtout de réclamer la libération de notre confrère.
Par cette action pacifique, les journalistes congolais, veulent alerter aussi bien la communauté nationale qu’internationale de la manière dont la liberté de la presse est bafouée en RDC.
La détention de Peter Tiani va au-delà de la corporation journalistique.
D’après un diplomate en poste à Kinshasa, qui s’est exprimé sur cette question sous le sceau de l’anonymat à politiquerdc.net, » faire arrêter un journaliste avant ou pendant la période électorale pour des raisons inavouées, c’est vouloir creuser sa propre tombe politique ».
En faisant arrêter Peter Tiani, Bruno Tshibala serait-il dans cette logique de vouloir ternir davantage l’image du régime Kabila ? Difficile d’y répondre avec exactitude.
D’après certaines sources judiciaires proches du dossier, la libération de Peter Tiani est du ressort du seul premier ministre, son accusateur.
Bruno Tshibala, ancien membre éminent du parti de feu Étienne Tshisekedi est passé avec armes et bagages dans l’autre camp. Il est aujourd’hui l’un des hommes puissants du régime dont lui même a eu à decrier les méthodes peu démocratiques hier.
La détention de Peter Tiani risque de servir d’argument de campagne à de nombreux candidats de l’opposition contre ceux du FCC dans la ville de Kinshasa.
Et le sit-in de ce vendredi matin sera déterminant pour l’ensemble des journalistes qui envisagent de déclencher un embargo médiatique et une campagne de démobilisation contre tous les candidats de l’udps Tshibala à travers toute l’étendue du territoire congolais.
Dossier à suivre !
Rédaction