Des diplomates accrédités en Rdc dans une messe d’action de grâce célébrée en mémoire des victimes de la marche pacifique du 31 décembre 2017.
Loin d’une simple compassion , cette présence en grand nombre d’ambassadeurs dans une messe organisée et célébrée par l’Église Catholique devenue plus radicale au pouvoir en place constitue en fait un message fort aux yeux de l’opinion nationale.
Ce message est destiné en premier lieu au régime de Kinshasa qui semble ignorer que l’église catholique ne fait que traduire les aspirations du peuple congolais qui n’aspire qu’à l’alternance démocratique au sommet de l’Etat en vue de l’amélioration de son vécu quotidien.
La présence des diplomates parmi lesquels ceux des États Unis d’Amérique, de la Belgique, la France, le Canada et j’en passe est aussi perçue par les observateurs de la société comme un signe de solidarité et de désaveu au régime Congolais qui excelle non seulement dans la violation de la constitution, mais aussi et surtout dans le non respect de ses différents engagements souscrits dans le cadre de l’accord de la Saint Sylvestre.
En prenant part dans cette messe, les ambassadeurs ont voulu certainement dire qu’ils partageaient la souffrance de la population congolaise.
Ceux qui ont participé à la messe de vendredi 12 janvier l’auraient remarqué parfois à travers les visages souriants , mais aussi des applaudissements des ambassadeurs en même temps que les opposants et autres participants appuyant les différents messages communiqués lors de cette eucharistie, notamment celui de la Cenco .
Mais visiblement, la majorité au pouvoir semble ignorer toute cette symbolique . Elle semble ignorer que tous ces signes du temps ne concourent pas à son avantage politique.
Pire encore, alors que la messe prenait fin, la police s’est invitée dans la danse comme d’habitude avec des gaz lacrymogènes pour créer encore et inutilement un autre dossier contre le pouvoir.
Des gaz lacrymogènes tirés pour disperser quelques partisans qui accampagnaient sans armes leurs leaders politiques. Des gaz lacrymogènes ayant occasionné quelques blessés parmi les paisibles kinois.
Et cela s’est déroulé sous les yeux de certains diplomates.
Que d’accumulations de dossiers noirs qui peuvent sans nul doute précipiter le départ du pouvoir un peu plus tôt que prévu si l’on y prend garde.
Car, il faut noter ici que plusieurs révolutions à travers le monde étaient pour la plupart, la résultante des frustrations.
Voilà d’ailleurs tout le sens du combat enclenché par l’Église catholique en rescousse d’une population en détresse.
Mieux vaut tard que jamais dit -on. Le pouvoir de Kinshasa ne devrait pas toujours continuer à louper les revendications politiques et sociales des congolais.
Parce que quand les ambassadeurs honorent publiquement la mémoire des victimes du 31 décembre 2017 , ça doit en principe interpeller les bonnes consciences.
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