Très hostile au pouvoir en place, Martin Fayulu effectue sa tournée à l’arrière-pays pays depuis le 15 février.
Après l’étape de Beni, intervenue dimanche 17 février, elle-même précédée de celle de Butembo, le soldat du peuple est arrivé ce lundi 18 février 2019 à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu.
Autoproclamé président à la suite des résultats des élections du 30 décembre dernier, qui ont fuité de la CENI et ceux des observateurs de la CENCO, Martin Fayulu continue à revendiquer sa victoire électorale. Les jours passent et se ressemblent pour le coordonateur de la dynamique de l’opposition. Il a soulevé la liesse populaire à son arrivée à Goma, où il aurait recueilli plus de 70% des suffrages, selon les données affichées aux différents bureaux de vote à l’issue de la dernière présidentielle.
Dans cette ville, les souvenirs sont encore frais dans le cœur de l’électorat, fort déçu de la décision de l’administration électorale ayant proclamé vainqueur un autre que leur chouchou.
Toutefois, Martin Fayulu est arrivé dans cette ville pour remercier ses électeurs, mais également pour leur réaffirmer sa ferme détermination de se battre – avec l’appui d’autres leaders de Lamuka – pour que la vérité des urnes soit rétablie.
À cet effet, son message a été aussi clair que l’eau de roche: « pas question de reculer. La victoire du peuple doit-être respectée. Il n’est pas question de cautionner ou baisser les bras face au putsch électoral de la CENI, à la solde du président sortant », a-t-il lancé devant une foule compacte, mobilisée au terrain AFYA de la ville de Goma avant d’appeler à une « résistance pacifique » . Un message visiblement très bien accueilli par ses partisans qui l’ont plusieurs fois acclamé.
Martin Fayulu passera sa nuit dans cette grande agglomération frontalière au Rwanda. Et sauf imprévu, la prochaine étape sera dans un coin du Grand Bandundu, plus précisément dans le territoire de Yumbi, dans le Mai-Ndombe.
Comme lors de sa campagne électorale, Martin Fayulu est accompagné de l’ancien premier ministre, Adolphe Muzito, l’un des cinq leaders de la coalition Lamuka.
Rédaction