Le vote de dimanche 30 décembre dernier aura été incontestablement une sanction contre le pouvoir de Kinshasa, qui a règné depuis 17 ans.
Des quatre coins de la RDC – sinon dans la majeure partie du pays – le rejet des candidats du FCC ressemble à hémorragie inarretable. La tendance indique l’affaiblissement collectif de la majorité sortante.
Cette fonte aux législatives et aux provinciales s’ajoute à la défaite au scrutin présidentiel. On se demande même si le FCC arrivera à sauver quelques sièges dans les différentes assemblées, si du moins la vérité des urnes – si amère pour le pouvoir – serait respectée à la proclamation des resultats officiels , le dimanche 6 janvier prochain.
Malgré tout, beaucoup de candidats de l’opposition se plaignent jusqu’à ce jour du refus catégorique qui leur est opposé par les agents de la CENI de disponibiliser, ainsi que la loi l’exige, les procès verbaux des résultats, après les opérations de vote et dépouillement.
Cette curieuse attitude a été observée dans plusieurs bureaux de vote, notamment à Gemena, dans le Sud-Ubangi où, le Secrétaire Général Adjoint du MLC Alexis Lenga en a personnellement été témoin. Ce cadre du parti cher à Jean-Pierre Bemba dénonce une fraude planifiée pour espérer de limiter le désaveu essuyé par le candidat du pouvoir. Son élection ne peut être obtenue que par la manipulation post-électorale.
Dans une interview accordée à votre média en ligne ce mardi 1 janvier 2019, Alexis Lenga appelle la CENI au respect de la loi électorale, laquelle impose aux membres des bureaux de vote de remettre à chaque témoin les PV aussitôt les résultats connus et affichés.
Plus que jamais, ces élections auront souffert d’un manque criant de transparence, l’une des exigences pour qu’elles soient crédibles et apaisées.
Rédaction