Comme nous vous l’avions annoncé dans un article au courant la journée , les députés de l’opposition n’ont pas participé au débat ce samedi 2 décembre 2017 consacré à l’examen du rapport de la commission PAJ ,relatif au nouveau projet de la loi électorale.
Estimant que les élections relèvent du domaine éminemment politique et sensible, les députés de l’opposition ont souhaité que les grandes options soient levées préalablement par les partis politiques.
Procéder sans un consensus serait donc une manière cavalière du pprd d’organiser une tricherie électorale ont -ils révélé à travers une déclaration lue par le député Alexis Lenga,président du groupe parlementaire Mlc et Alliés.
Pour les députés de l’opposition, l’utilisation du seuil d’éligibilité rompt le pacte républicain issu de l’accord de SUN SITY, gage de la paix, de la stabilité de l’état et de la participation de tous les groupes sociaux et ethniques aux institutions du pays .
Et de poursuivre, ce projet viole l’article 7 de la constitution qui stipule « nul ne peut instituer, sous quelque forme que ce soit, de parti unique sur tout ou partie du territoire national. .. »
Les groupes parlementaires de l’opposition insistent donc au maintien du cautionnement par liste et non par siège tel que proposé par le gouvernement et appuyé par la commission.
Tout en disant NON à l’adoption de ce projet jugé liberticide , antidémocratique, spécialement en ce qui concerne le seuil d’éligibilité, le cautionnement et au vote électronique, les députés de l’opposition en appelent à la vigilance et à la résistence du peuple congolais contre ce qu’ils qualifient des méthodes machiavéliques du pprd qui voudrait semble t-il permettre au président sortant, Joseph Kabila de briguer un troisième mandat en violation de la constitution et de l’accord de la Saint Sylvestre.
Ce dimanche 3decembre 2017 , le bureau de la chambre basse du parlement recevra les délégations de tous les 14 groupes parlementaires en vue de dégager un consensus sur ce projet de loi , du reste critiqué aussi par une bonne partie des élus de la majorité au pouvoir.
Jean Médard LIWOSO.