A deux mois de la fin du glissement légal du mandat présidentiel obtenu grâce à l’accord de la Saint Sylvestre, l’atmosphère politique devient de plus en plus morose en république démocratique du Congo. Les signaux n’augurent pas du tout un landemain meilleur. Et les deux journées villes mortes organisées successivement le lundi 30 octobre et ce mercredi 1novembre 2017, notamment dans les villes de Goma, Bukavu et Kisangani, respectivement chefs lieux des provinces de Nord-Kivu, Sud-Kivu et de la Tshopo en sont une véritable illustration de ce qui arriverait le 31 décembre 2017, date officiellement prévue jusque là pour l’organisation de trois scrutins, présidentiel, législatifs nationaux et provinciaux afin de renouveler les institutions illégitimes.
Pendant les journées, les habitants de cette partie du pays ont bravé les intimidations du pouvoir, Ils ont bravé la peur et ont réussi véritablement à paralyser les activités quotidiennes dans ces villes. Véritable défi ou test pour les congolais des autres provinces ? la question reste posée. Mais une chose est vraie, de l’est à l’ouest et du nord au sud de la rdc, les congolais sont fatigués de la mauvaise gouvernance qui caractérise le régime en place. Au moins dans chaque coin des avenues de Kinshasa, parfois au sein même de certaines familles dont les acteurs tentent désespérément à militer pour le énième glissement de mandat en faveur de Kabila à la télévision chaque soir, les kinois , mieux les congolais affichent des sentiments d’engagement et de détermination à se lever d’ici la fin 2017 pour combattre le démon de la dictature qui se profile aisément à l’horizon. Oui, refuser d’organiser les élections d’abord selon le délai constitutionnel et ensuite selon l’accord, du moins à en croire la projection officielle qui fixait au plus tard la tenue des élections au 31 décembre 2017 n’a pas un autre nom que la « dictature « .
Certainement, Joseph Kabila qui s’imagine comme spécialiste en étouffement des bombes populaires notamment par la pratique des débauchages de l’opposition à travers des accords secrets aurait prévu un autre coup pour désamorcer la colère du peuple à la fin de cette année,sinon les choses pourraient se compliquer dangereusement contre tout un système qui aura presque fait le pire en 20 ans de règne du pouvoir obtenu par les armes en 1997 que les 32ans de feu Maréchal du Zaïre. Ne dit- on pas que les jours se succèdent, mais ne ressemblent pas ?
Attendons voir la suite.
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