Au terme des élections du 30 décembre 2018, les différentes institutions à mandat électif se mettent progressivement en place. Après l’investiture du président de la République il y a une dizaine de jours, c est autour de l’Assemblée nationale de valider le mandat de ceux qui ont été déclarés élus provisoirement par la CENI.
Au nombre de 485 pour l’instant – en attendant l’organisation des élections dans les circonscriptions exclues aux scrutins de fin de l’année dernière – ces députés ont tous été validés au cours de la séance plénière de ce mercredi 13 février 2019, au Palais du peuple.
485 députés couverts d’immunité parlementaire après la procédure des vérifications des dossiers au niveau des 26 commissions spécialisées misent en place à raison de 26 provinces qui composent la RDC.
À l’issue de la validation de mandats, les désormais représentants du peuple congolais devront procéder à l’élaboration et à l’élaboration du Règlement d’ordre intérieur de leur chambre, deuxième point inscrit à l’ordre du jour de la session extraordinaire en cours.
Dans sa communication, Gabriel Kwingu – président du bureau provisoire – a fait savoir que la conférence des présidents prévue ce jeudi 14 février déterminera les modalités pratiques à suivre, dans la perspective de constituer la commission spéciale chargée de l’élaboration et de l’adoption du Règlement d’ordre interieur de la chambre basse du parlement.
Par ailleurs, en dépit de la validation de mandats, les députés frappés d’incompatibilité devront décider, endéans 8 jours, à dater de ce jour, de rester à l’Assemblée nationale ou de continuer à assumer leurs anciennes fonctions rendant leur exercice inconciliable à l’activité parlementaire.
La question est tellement importante, d’autant plus qu’elle concerne plusieurs ministres, gouverneurs et autres responsables publics élus et validés. Un choix cornélien qu’il faudra malheureusement opérer dans la huitaine, conformément aux articles 103 du Reglement intérieur encore en vigueur , de l’Assemblée nationale et 108 de la constitution.
Au nombre de personnalités concernées, il y a le député Gabriel Kyungu – le président du bureau provisoire de l’Assemblée nationale – qui a été également élu député provincial du Haut-Katanga où il préside provisoirement, là aussi, le bureau de l’Assemblée.
La constitution congolaise en vigueur donne la possibilité à tous les parlementaires ( députés et sénateurs) ayant renoncé à leurs mandats pour des raisons d’incompatibilité d’y revenir à tout moment par une simple déclaration écrite qu’ils peuvent adresser à leurs bureaux respectifs.
Avec le luxe qui entoure , notamment les fonctions des ministres et Gouverneurs des provinces, on peut donc conclure que la plupart des ministres et Gouverneurs opteront pour leurs anciennes fonctions, quitte à revenir à l’Assemblée nationale après la mise en place du nouveau gouvernement et de l’installation des nouveaux gouverneurs des provinces dont l’élection aura lieu le 26 mars prochain. Question de profiter encore de quelques avantages juteux liés à ces fonctions.
Mais, il faut préciser que la validation intervenue ce mercredi est encore provisoire. Car, tout pourrait changer négativement ou positivement pour certains députés validés et candidats malheureux, d’après les résultats de la CENI, à l’issue de la procédure des contentieux électoral actuellement devant la cour constitutionnelle.
Rédaction