Alors que le dossier semble disparaître à petit feu, l’Association Congolaise pour l’Accès à la Justice,(ACAJ), monte au créneau et demande au procureur général de fouiner plus profond pour tirer au clair sur les 100 millions et d’enquêter également sur la Rawbank qui est associée à cette magouille.
Me Georges Kapiamba , coordonateur de cette association tout en rappelant sa plainte du 20 septembre dernier, vient de demander – dans une plainte déposée ce lundi 14 octobre 2019 auprès du Procureur près de la Cour de Cassation – de creuser davantage sur l’affaire, car selon elle, il existe un système de corruption et de rétrocommission instituée pour appauvrir l’état congolais.
En toile de fond, les détournement de fond des caisses publiques et Corruption, deux cancers qui gangrènent et assèchent les finances publiques congolaises.
l’ACAJ souhaite donc que le procureur général près la cour de cassation ne s’arrête pas seulement sur les 15 millions, mais qu’il puisse enquêter sur la globalité de l’utilisation de la somme de 100 millions de dollars américains.
« Car, de part les pièces en notre possession,il y a eu aussi le détournement de la somme de 2411257 USD , allouée aux petites sociétés pétrolières congolaises ; et que celle de 25881315 USD perçue par les sociétés d’entreposage SEP-CONGO,SOCIR et SPSA-COBIL SA relève d’artifices criminels pour enrichir un groupe d’individus au préjudice de l’État congolais », dénonce l’ACAJ à travers son communiqué dont une copie est parvenue à politique RDC.net , ce lundi soir.
L’actuel président de la République avait promis d’en faire son cheval de bataille, mais jusqu’à ce jour, il n’a posé aucun acte ni de son initiative ou des institutions compétentes pour sanctionner des cas qui touchent directement à son administration. Aller jusqu’à reconnaître devant la presse internationale – dans son interview accordée à TV5 monde – que la rétrocommission est une pratique courante, légale et normale en RDC, contrairement à ce que dit le code pénal congolais, c’est promouvoir les anti-valeurs et l’impunité.
En refusant même de donner l’impulsion nécessaire aux instances d’audit et de justice pour sanctionner les criminels économiques, c’est accorder un blanc-seing aux délinquants de la République. Félix Tshisekedi a déclaré qu’il n’était pas de son ressort de fouiner le passé, mais personne n’entendait le voir personnellement engager les poursuites contre les hors-la-loi!
Était-ce une façon de demander à ses partenaires de ne pas non plus fouiner dans des crimes présent au point de consacrer l’impunité.
L’opinion s’inquiète à l’idée de savoir l’incapacité ou l’absence de volonté de Félix Tshisekedi d’assainir les finances publiques et de lutter contre la corruption, ainsi qu’il le déclare chaque jour dans ses discours. Plus que les discours, le peuple attend les actes concrets. Et bien, seul l’avenir nous dira s’il sera à la hauteur!
Que la catastrophe aérienne ne vienne pas enterrer cette affaire.
Alain Bwembia