Après le rendez-vous manqué au terme de l’expiration du délai initialement annoncé , le président de la République vient enfin d’accorder sa grâce présidentielle à quelques centaines des prisonniers politiques et d’opinion dont les jugements avaient revêtus la force de la chose jugée.
Franck Diongo et Firmin Yangambi sont parmi les bénéficiaires des trois ordonnances de grâce présidentielles, lues dans la soirée de ce mercredi 13 mars 2019, sur le plateau de la RTNC. Bien que saluée par la population, une certaine opinion trouve que c’est une mesure à demi-teinte dans la mesure où certaines figures emblématiques, comme Diomi Ndongala et Eddy Kapend – pour ne citer que ces deux – manquent à l’appel.
Mais, pour donner un caractère particulier à ces actes relevant du pouvoir discrétionnaire du chef de l’État-surtout après une salve de critiques de l’opinion sur le non respect de la parole de Félix Tshisekedi, c’est son directeur de cabinet , le redoutable Vital Kamerhe qui s’est déplacé sur le plateau de la RTNC pour commenter ces ordonnances et quelques actes administratifs suspendant un ministre et un mandataire public.
La matérialisation de cette promesse permettra-t-il au président de la République de récupérer le capital de confiance de la population , surtout celui de ses partisans qui ont placé la barre de la rupture très haut-avec son avènement au pouvoir -pour remettre le pays sur les rails ?
La question reste posée.
Qu’à cela ne tienne, « un tien vaut mieux que deux tu l’auras », dit-on. Quelques congolais victimes d’extrême abus de pouvoir du régime Kabila respirent l’air de liberté dès ce mercredi soir à partir des différentes prisons sur le territoire national congolais.
Rédaction