« Héros tu es, Héros tu demeureras.Tu es mort pour le Congo, pour une cause noble.
Nous faisons le serment de ne jamais abandonner.Le combat pour lequel tu as donné ta vie.
Le Congo sera libéré, car comme tu le disais :Le peuple gagne toujours !
REPOSE EN PAIX, à présent. Nous continuerons le combat. Au revoir Rossy».
C’est le message frappant repris sur une banderole affichée à l’entrée de la place Assanef située sur l’Avenue du 24 novembre dans la commune de Lingwala.
En effet, après plusieurs mois de réclamations, le corps de Rossy Mukendi a enfin été livré à la famille.
Et, la levée de sa dépouille mortelle a eu lieu ce vendredi 18 mai 2018, à partir de 10h au niveau de la morgue de l’Hôpital Général Référence de Kinshasa.
Des membres de familles, amis et connaissances, munis des banderoles et calicots l’ont accompagné jusqu’à la place Assanef, l’endroit prévu pour les obsèques.
Un endroit arboré des différents messages des activistes des droits de l’homme, des étudiants et des mouvements citoyens, qui se disent plus que déterminés à poursuivre le combat de Rossy Mukendi. Considéré désormais comme « héros national ».
Le peuple gagne toujours, c’est en fait un autre message affiché cette fois-là devant le cercueil.
Selon le constat fait surplace vers 16H35minutes, tout était calme ; Aucune présence policière, juste une jupe stationnée à quelques 100 de l’entrée du funérarium. Une tribune bien montée à l’esplanade du bâtiment mortuaire.
Interrogé par votre média en ligne, le père du défunt visiblement très abattu, mais à la fois réconforté par la mobilisation de la population, continu de s’interroger sur le pourquoi de l’assassinat de son fils.
« malgré qu’ils ont libéré son corps , je me demande toujours : qui a tué mon fils?, mon fils n’était pas un voyou, il était licencié et assistant à l’université Pédagogique nationale. Je ne sais pas pourquoi, on l’a tué et pour quelle raison… », s’interroge le géniteur de feu activiste des droits de l’homme Rossy Mukendi.
Agé de moins de 40 ans, Rossy Mukendi avait été tué par balle à l’occasion de la dernière marche pacifique orangée par le Comité Laïc de Coordination de l’église catholique le 25 février dernier à Kinshasa.
Judith Inanga