L’un des élus du regroupement électoral l’Arc- en – ciel du Congo , ACC en sigle, Clément Muza Kayembe a été invalidé dans la nuit de jeudi 13 juin à ce vendredi 14 juin par la cour constitutionnelle. Membre du groupe parlementaire MLC et ADN à l’Assemblée nationale, Clément Muza Kayembe a été remplacé par Auguy Kalondji Wa Kalondji du Front Commun pour le Congo (FCC) de Joseph Kabila.
Dans une interview accordée ce vendredi 14 juin 2019 à politiquerdc.net, Clément Muza Kayembe dit être surpris de cet arrêt de la haute cour.
« Je suis un humain. Je peux aussi être affecté. Je pense que c’est trop grave. Comme le président Martin Fayulu l’a dit : c’est vraiment assassiner la démocratie dans notre pays. Vous savez, j’ai été élu sur la liste de l’Arc – en-ciel du Congo. Si vous regardez par rapport aux élus de la circonscription électorale de la Tshangu, j’ai été le premier de toute l’opposition. Malheureusement, la cour a rendu son arrêt ce matin à 4 heures 30 minutes et j’ai été invalidé malgré mes 6 mille 652 voix . J’ai été loin devant Kimbuta, j’ai été devant tous ces gens que vous connaissez. Malheureusement, celui qui remplace l’honorable Clément Muza Kayembe , selon la cour constitutionnelle , c’est monsieur Kalondji Wa Kalondji Auguy qui n’avait récolté que 272 voix par rapport aux résultats publiés par de la CENI . Je n’ai pas été attaqué par rapport à cette affaire. Le monsieur avait attaqué toute la liste des 18 élus proclamés de la Tshangu. C’est quand même grave , on a sélectionné l’honorable Clément Muza Kayembe pour qu’il soit invalidé. Bon, je ne sais pas si nous pouvons encore accorder du crédit à notre justice, mais par ce que je suis moi – même avocat, nous croyons à la bonne justice, à la bonne administration de la justice,je pense que nous allons introduire une requête en rectification. Mais, nous demandons à la cour, aux gens qui aiment ce pays, par ce que nous avons l’impression qu’il y a trop peu de gens qui réfléchissent pour le pays. C’est vrai que nous sommes sortis des élections difficiles , mais il y a des cas qui sont flagrants . Franchement, c’est difficile, mais vous savez , je suis un combattant. Je me bats pour la consolidation de la démocratie dans notre pays. Je me bats pour la justice et la paix, donc je ne vais pas me laisser faire », s’est -il exprimé.
Ce dernier, estime que le candidat FCC proclamé par la cour constitutionnelle doit tomber.
« Je reste optimiste que la cour constitutionnelle va revoir sa décision,car il est inconcevable que mon siège soit attribué à quelqu’un qui n’a pas été élu par la population de Tshangu », a – t- il ajouté.
Clément Muza Kayembe se demande s’il serait victime à cause de son engagement politique , notamment au sein de la coalition Lamuka.
« Nous n’allons pas baisser les bras. Nous allons continuer à nous battre sur le terrain politique. Je ne sais pas pourquoi cela est arrivé. Peut être par ce que j’avais initié une motion incidentielle contre le contentieux électoral interminable, qui n’est pas encore passée au niveau de l’Assemblée nationale! peut être par rapport à mon engagement politique, par ce que ça fait deux ou trois jours que j’ai été agressé par les militants de l’UDPS par ce que je suis député de Lamuka et que je n’avais pas droit d’accéder au palais du peuple. Et moi, j’ai refusé cet état des choses. J’ai le sang de Tshisekedi. J’ai le sang de tous ceux qui combattent pour le Congo et pour le bien être des congolais. Nous ne pouvons pas accepter que les gens soient au parlement parce qu’ils ont donné 150 mille dollars, 250 mille dollars ou 400 mille dollars, non! », a – t -il conclu.
Clément Muza Kayembe sera donc définitivement fixé sur son sort à l’issue du traitement de son recours au niveau de la cour constitutionnelle.
Déjà, le président de la cour constitutionnelle , Benoît Lwamba a promis , au cours d’un tête à tête, ce vendredi 14 juin avec la délégation des députés de Lamuka, qu’une commission spéciale sera constituée en vue de réexaminer les différents recours en rectification qui sont déposés par les députés invalidés de l’opposition parlementaire.
Rédaction