Le report partiel des élections initié par la Commission Electorale Nationale Indépendante, quelques jours après avoir repoussé d’une semaine toutes les élections en RDC est similaire à une pilule d’une aigreur imbuvable.
Estimant que la centrale électorale a franchi le rubicon par cette décision, la coalition Lamuka est décidée d’engager des actions concrètes – mais pacifiques – pour contraindre la CENI à revenir à la raison, par le retrait pur et simple de sa décision jugée illégale, inopportune et dangereuse par la coalition qui soutient la candidature de Martin Fayulu à la prochaine présidentielle.
Et donc, l’appel à la journée ville morte lancé par Lamuka pour ce vendredi 28 décembre 2018 sera – à ne point en douter – un test grandeur nature pour jauger l’adhésion de l’opinion publique à sa vision politique, mais surtout un signal précurseur d’autres actions à suivre en vue de forcer le retour en douceur du train électoral sur les rails.
Lancé tard en mi-journée, après mûres réflexions, dans l’après midi d’hier, cet appel à la journée ville morte semble trouver déjà un large écho au sein d’une population congolaise visiblement plus réceptive que jamais.
En effet, quelques kinois interrogés ce jeudi soir par politiquerdc.net, vont jusqu’à dire qu’une journée ville morte est inappropriée dans le contexte du moment, ils souhaitent passer aux actions de rue, pour en finir avec les proxénètes de la dictature en RDC.
Et pourtant, par cette action pacifique, Lamuka veut pousser du dos la CENI et le pouvoir de Kinshasa de revenir au bon sens, par l’organisation des scrutins présidentiel, législatifs et provinciaux, sur toute l’étendue du territoire national, en date du 30 décembre 2018.
Par ailleurs, comme par enchantement, le Cach vient d’emboîter le pas, ce jeudi soir, à Lamuka. Les deux coalitions semblent sur ce point avoir une identité de vue parfaite. La plateforme qui soutient la candidature de Felix Tshisekedi à la présidentielle s’inscrit ainsi au schéma de l’inclusivité de tous les congolais au processus électoral, sous peine du recours à l’article 64 de la constitution.
Si cette union de forces de l’opposition devait se solidifier, il est permis de croire que la RDC subsistera aux prédictions apocalyptiques et malveillantes de ceux qui s’épuisent à vouloir l’incendier.
Rédaction