Alors que les esprits des congolais sont encore surchauffés au sujet de la vérité des urnes sur le scrutin présidentiel du 30 décembre 2018, les choses risquent de se compliquer davantage au sujet de la gestion des contentieux des législatives nationales et provinciales.
Plusieurs centaines de recours sont en train d’être préparés de part et d’autre , pour contester les résultats provisoires publiés par la CENI.
D’après les recours auxquels politiquerdc.net a pu consulter, les candidats députés malheureux reprochent à la CENI, notamment d’avoir publié les résultats provisoires sans aucune base des données issues des compilations dans les centres locaux de compilation des résultats et la non conformité de la publication des résultats en violation des prescrits de la loi électorale et ses mesures d’application.
En effet, la décision n°001BIS/CENI/BUR/18 du 19FEV/2018 portant mesures d’application de la loi n°06/006 du 09 mars 2006 relative à l’organisation des élections présidentielle, législatives, provinciales,urbaines, municipales et locales stipule en son article 78 ce qui suit: « (…) les équipes de délibération effectuent le contrôle de conformité entre la trace des résultats imprimée au poste de compilation et les fiches des résultats sortis des plis. En cas de conformité , les équipes de délibération apposent la mention « C » à l’endroit indiqué sur la trace des résultats imprimée. Les plis sont reconstitués en y insérant aussi la trace des résultats imprimée et sont remis au secrétariat pour transmission au poste archivage . Une copie de la trace des résultats imprimée est remise aux témoins et observateurs ».
A en croire nos sources, n’ayant pas respecté cette disposition , le bureau de la CENI a exigé de ses différents secrétariats provinciaux de lui transmettre tous les procès verbaux à Kinshasa.
D’après les mêmes sources, tous ces PV transmis vierges seraient en train d’être remplis au siège de la centrale électorale avec les données compilées électroniquement et déjà publiées.
Cette opération viserait , apprend-on, à contrecarrer les différents recours devant les cours d’appel et la cour constitutionnelle.
Mais, cette malice de la CENI, qui a déjà fruité , grâce la vigilance de certains agents internes, risque difficilement de passer.
En effet, alertés, les candidats malheureux, auraient prévus des éléments des preuves nécessaires pour bloquer la CENI, notamment pour « usages de faux » ,car, ces PV ont été envoyés à Kinshasa uniquement avec les signatures des membres des CLCR.
Judith Inanga