Dans le but de revendiquer l’inclusivité des élections ce 30 Décembre en RDC, la coalition Lamuka avait appelé à une journée ville morte ce vendredi 28 Décembre 2018 sur l’ensemble du territoire national congolais.
A Kinshasa, cet appel de l’opposition a été suivi presque à 70 % jusqu’aux environs de 10 heures du matin.
D’après le constat établi par politiquerdc.net dans quelques municipalités de Kinshasa, les Kinois qui sont sortis de leurs maisons aujourd’hui semblent n’avoir pas été bien sensibilisés.
» Personnellement, j’ai été informé de cette journée ville morte seulement ce matin. Mais, je n’avais pas reçu de précision. J’ai cru savoir qu’il s’agissait juste d’une rumeur. Je dois vous dire que si l’information avait circulé , je ne pouvais pas venir au travail », s’est confié à votre média en ligne,
Félix Bosisa, un jeune Kinois changeur de monnaies dans la commune de la Gombe.
Même point de vue exprimé par M. Système Kamizele, rencontré aussi en plein centre ville.
Il pense que le manque de sensibilisation et la misère qui frappe les congolais seraient parmi les facteurs qui lui ont poussé de sortir de chez lui ce matin.
« Je suis venue me procurer quelques provisions en marge de la journée de dimanche. Je ne savais même pas qu’il y avait une journée ville morte. Je l’ai découvert sur place ici. Je n’avais pas du courant chez moi pour suivre cet appel de l’opposition. D’ailleurs, toute ma famille et moi même, nous nous préparons pour le dimanche (…), a réagi pour sa part, maman Moseka Etoni rencontrée au marché central de Kinshasa.
Il faut signaler que plusieurs magasins et boutiques fermés ce matin ont recouverts leurs portes aux environs de 12heures.
La journée ville morte de ce vendredi a été largement suivie , notamment à Beni et Butembo , dans la province du Nord-Kivu.
Lamuka avait appelé à cette journée ville morte pour pousser la CENI à organiser les élections sur toute l’étendue du pays. Une première action pacifique en solidarité avec la population meurtrie des 4 agglomérations dont les élections ont été reportées à mars 2018 par la décision de la CENI.
Rédaction