Moise Katumbi peut tout devenir, mais sauf président de la République Démocratique du Congo.
En effet, après près 21 ans de règne du régime de l’AFDL ayant renversé celui du Maréchal du Zaïre, Joseph Mobutu, le Congo Kinshasa rêve désormais un changement avec des acteurs compétents dans tous les domaines possibles. Le Congo Kinshasa devrait avoir un chef de l’état digne de cette fonction. Un chef de l’état dont le cerveau maîtrise très bien la cartographie du pays, le remède… donc la destinée de la nation congolaise devrait être confiée démocratiquement à un digne fils qui n’aura pas que la maîtrise des chiffres, ni les stratégies de la vente des carrés miniers, or , diamant , ni les soutiens de la Communauté Internationale , mais la RDC devrait avoir un président qui réunirait un certain nombre d’aspects notamment de communication. Car, le pays a besoin de quelqu’un qui peut transformer sa société et rassurer ne -fût -que par le langage. La communication est un élément aussi important. Et ce ne sont pas les Olivier Kamitatu, Delly Sessanga, Christian Mwando ou encore Pierre Lumbi qui diraient le contraire. L’on se souviendra même si la comparaison n’est pas toujours raison que Joseph Mobutu et Laurent Désiré Kabila auront été ces deux Présidents de la RDC qui auront marqué sur l’aspect communication. Ils savaient attirer le peuple, bouger l’humanité et faire peur aux autres nations du monde. Au regard des défis à relever, le pays n’a pas du tout besoin d’avoir un Président éprouvant de sérieuses difficultés pour convaincre, exprimer et défendre sa vision politique du développement. Un candidat aspirant à la magistrature suprême doit être excellent dans tous les plans. Il doit savoir parler un bon français. Il doit savoir séduire l’opinion publique dans ses communications. Il doit être un modèle.
A ce point précis, le Président de la plate forme électorale « Ensemble pour le Changement » , Moise Katumbi ne rassure pas.
A l’entendre dans une conférence de presse sanctionant les assises de son Mouvement à Johannesburg en Afrique du Sud ; conférence de presse animée le lundi 12 mars 2018 , le candidat Président de ce Mouvement a démontré beaucoup de lacunes non seulement dans le cheminement des idées, mais aussi son gestuel et son parlé ne reflètent pas du tout la grandeur de quelqu’un qui peut prétendre diriger ce grand Congo.
Lorsqu’on lui pose les questions sur ses ambitions de la bataille à la magistrature suprême du pays , il ramène tous ses exemples sur sa gestion du Katanga. « Kabila ne veut pas que je rentre à cause de mon bilan. J’ai un bilan que les autres n’en ont pas ». Allusion faite ici à la gestion de Joseph Kabila dont il fut pourtant l’un des défenseurs avant de quitter de changer de camp , il y a à peine deux ans et demi. Et pourtant, selon certains témoignages des originaires du Katanga, à part Lubumbashi l’ancien chef lieu , les autres coins de cette province du Katanga n’ont pas pu bénéficier des infrastructures modernes sous la gestion de Moise Katumbi. En réalité, le présumé candidat de l’occident donne l’impression de n’est rien maîtriser à part les minerais du Katanga dont certains de ses anciens amis de la majorité au pouvoir ne cessent d’ailleurs de l’accuser à longueur de journée d’être parmi les prédateurs durant presque les 8 ans passés à la tête la première province riche du Congo, le Grand Katanga. Il donne l’impression de n’est rien connaître du Sud-Ubangi, du Sud-Kivu, du Maniema ou encore de la capitale Kinshasa. Il ne sait pas ramener l’opinion dans d’autres provinces que le Katanga, sa province d’origine.
Non ! Un candidat président doit faire preuve de la maîtrise de la situation générale du pays. Il doit démonter comment faire par exemple pour que les bois et forêts de la Grande Province de l’Equateur, les diamants du kasai, les poissons des rivières des différentes provinces peuvent servir le peuple Congolais. Tout ceci devrait à chaque fois et à moindre occasion être épinglé dans ses communications. Il ne doit pas qu’attendre les questions des journalistes…il ne doit pas seulement se contenter du programme écrit sur papier. Il doit marcher avec son programme en tête. Un candidat président doit éviter de tout ramener à son modèle de gestion d’une Province du reste discutable, d’autant plus que les réalités de la gestion d’un état à la dimension de la République Démocratique du Congo sont loin à comparer de celles d’une province. Dommage que Moise Katumbi semble encore loin de cerner cette réalité. D’abord, à l’entendre parler, il fatigue son auditoire.
Sa communication ne captive presque pas. Journalistes et collaborateurs du candidat présents lors de sa dernière conférence de presse semblaient en tout cas moins séduits par la communication. Et à suivre l’extrait de cette conférence dans certains médias de la capitale Congolaise , l’on peut tout de suite se rendre compte que Moise Katumbi ne serait pas aussi médiocre en terme de communication que la médiocrité décriée durant les dernières années au pays de Lumumba. Ce dernier qui, malgré son niveau d’étude savait convaincre dans ses communications politiques.
Pour beaucoup d’analystes et observateurs Congolais , après 58 ans d’indépendance, la RD.Congo avec ses multiples ressources intellectuelles, doit rompre avec la série d’apprentissage au sommet de l’état. D’où la nécessité de revoir les conditions d’éligibilité pour les candidats présidents qui doivent outre les soutiens extérieurs et moyens financiers , avoir des bons cerveaux, la maîtrise des richesses du Congo, connaître la géographie du pays, savoir bien manipuler la langue de moliere que d’avoir des candidats qui doivent tout attendre de leurs collaborateurs.
Bref, Moise est bon pour faire autre chose que de diriger le Grand Congo Kinshasa. Avec son argent, il peut se faire représenter par un autre candidat de son Mouvement ,ou peut etre également soutenir un autre candidat de l’opposition pour l’Alternance démocratique qui lui permettrait de regagner son pays la RDC afin de poursuivre ses affaires en attendant de bien remplir certaines conditions. Ceci, pour son intérêt et l’intérêt de la République.
Constant Mohelo