La question de la libération des prisonniers politiques est l’une qui engageait la confiance de Félix Tshisekedi auprès d’une partie de l’opinion congolaise. Car en effet, sous d’autres cieux, la parole du président de la République vaut force de loi. Mais cette réalité est loin de s’accomplir en RDC.
Dans son apparition surprise tenue à l’échangeur de Limete, Félix Tshisekedi a promis de remettre en liberté les prisonniers politiques dans 10 jours. Et ce délai est échu ce mardi 12 mars 2019.
Alors, depuis le matin, les yeux et les oreilles du peuple sont restés braqués sur RTNC dans l’espoir de voir un signe concret de la promesse présidentielle, annoncée le samedi 2 mars dernier, à l’occasion du lancement de son programme des 100 premiers jours.
Aucune annonce en rapport avec cet engagement n’a été faite à la radio comme à la télévision publiques. Et même dans l’invraisemblable hypothèse où une annonce pouvait intervenir nuitamment, la libération des prisonniers interviendrait sans doute au-delà du délai que s’est initialement fixé le président pour régler ce problème.
Ce faisant, dans les salons politiques et les réseaux sociaux, les commentaires vont dans tous les sens. Et certains vont jusqu’à qualifier le successeur de Joseph Kabila de « menteur » là ou d’autres, pensent que les tractations ne sont pas faciles.
C’est ce qui poussent nombre d’analystes à dire que le retard est probablement lié au fait que la dernière parole revient au maître de jeu, Joseph Kabila, tapis à la ferme de Kingakati.
Déçus de cette impuissance du président à prendre les choses en main, ses inconditionnels partisans communément désignés de Talibans sont désemparés.
Si Felix Tshisekedi n’arrivait pas à décanter rapidement la situation, il donnerait raison à ceux qui trouvent qu’il n’est qu’un président protocolaire, régnant sans réel pouvoir, détenu par Joseph Kabila.
Quoiqu’il en soit, par l’échec à ce premier test, Tshisekedi aura sensiblement gaspillé une part importante du capital de confiance du peuple.
Rédaction