Le processus électoral en passe de se terminer n’a pas encore terminé avec son lot de surprises.
Malgré son cuisant échec au scrutin présidentiel, le FCC continue de rafler la mise aux autres forces politiques du pays sans que personne comprenne cette incohérence.
Aux sénatoriales de ce vendredi 15 mars 2019- la ville de Kinshasa a vécu encore une étrange réalité.
En effet, identifiée comme la première force politique au sein de l’Assemblée provinciale de la capitale, l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) – parti du président de la République n’a reccueilli pour toute moisson au scrutin sénatorial que du vent. Ses 12 députés provinciaux n’ont pu lui donner même un siège sénatorial. Et sacrilège suprême, la liste du parti n’a recueilli que 2 voix.
Et d’aucuns se demandent s’il s’agit d’une vaste blague ou d’une erreur stratégique, à moins que ce résultat trouve son explication dans la gangreneuse corruption qui a conduit certains à jeter l’éponge par dépit. Malgré les 37 ans de lutte, les députés de l’UDPS ont-ils sacrifié leur honneur en pâture au point de se laisser corrompre et piétiner la discipline du parti?
Péter Kazadi, l’un des 12 députés dénonce sans ambages ce comportement. Il reste à savoir si lui-même a pu échapper au filet de la corruption, lui qui porte un doigt accusateur sur ses collègues du parti.
De l’avis des observateurs, le résultat catastrophique récolté ce jour n’augure rien de bon – pour le candidat de l’UDPS – à l’élection de l’exécutif provincial de Kinshasa, prévue le 26 mars prochain.
En attendant, il est encore prématuré d’avancer avec précision un pronostic surtout que l’on ignore si les candidats gouverneur et vice-gouverneur de ce parti – Laurent Batumona et Gecoco Mulumba – ont donné leurs suffrages aux candidats sénateurs portant étiquette de leur parti.
« Sinon, comment peuvent ils espérer bénéficier de ceux des autres alors qu’ils ont donné un mauvais exemple? », s’est interrogé un analyste qui s’est confié à politiquerdc.net.
À titre de comparaison, il convient de rappeler qu’en 2007, le MLC – parti majoritaire à la même Assemblée provinciale – avait obtenu 4 sièges des sénateurs.
Au regard des résultats provisoires du 30 décembre dernier, le parti du président de la République est la première force de l’APK avec 12 députés, suivi du PPRD de Joseph Kabila avec 6 députés et du MLC de Jean-Pierre Bemba avec 5 députés.
Il va de soi que les résultats provisoires du scrutin sénatorial de ce vendredi 15 mars 2019 serviront de leçon politique pour le parti de la 10e rue Limete.
Rédaction