Les dernières mesures prises par le président Félix Tshisekedi, continuent de susciter des vagues de réactions au sein de la classe politique congolaise.
Après le FCC – coalition politique de Joseph Kabila – et tant d’autres acteurs politiques, c’est le tour du Mouvement de Libération du Congo (MLC) de Jean-Pierre Bemba Gombo de relever l’inconstitutionnalité de deux des trois mesures prises par le président Félix Tshisekedi, à l’issue de la réunion interinstitutionnelle qu’il a présidée ce lundi 18 mars 2019, à la Cité de l’Union Africaine. Le parti de l’avenue du port n’y est pas allé par 4 chemins.
Visiblement dans un ton sévère, le MLC n’y va pas par quatre chemins.
« (…) En plus d’être truffé de nombreuses irrégularités, le MLC constate que le processus électoral en cours a également produit des institutions viciées par la corruption et la tricherie. L’institution président de la République étant une émanation de la tricherie et de la corruption électorale sans aucune légitimité , a entraîné les autres institutions sur la même voie », écrit le parti de Igwe.
Le communiqué signé par Fidèle Babala Wandu – le secrétaire général adjoint chargé des questions politiques et stratégies du MLC – parti phare de la coalition Lamuka, stigmatise un certain « amalgame » doublé d’un « amateurisme » qui éliraient domicile au sommet de l’état .
Et d’enfoncer le clou, « les questions internes à un parti politique ne doivent pas impacter la vie d’une nation.
En plus d’être otage d’un accord sous seing privé, M. Tshisekedi ne fait preuve d’aucune capacité à établir un départ entre la gestion de l’état d’une part et de ses intérêts privés, familiaux et partisans d’autre part ».
Pour le MLC, le peuple doit demeurer serein et mobilisé Jusqu’à la récupération de sa « victoire électorale » volée par un « deal » dont il ignore les articulations.
Rappelons que le président Félix Tshisekedi a décidé de suspendre l’installation des sénateurs nouvellement élus et a reporté sine die les élections des gouverneurs et vice-gouverneurs prévues le 27 mars prochain en RDC. Il a également instruit le procureur général près la cour de cassation de mener des enquêtes pour tous les présumés corrupteurs et corrompus des élections sénatoriales du 15 mars dernier où l’udps, son parti politique n’avait gagné qu’un seul siège.
Jean Médard LIWOSO