L’ouverture de la la session ordinaire de mars , le rendez-vous a été respecté ce jeudi 15 mars 2018 par les deux chambres du parlement Congolais.
Dans un discours de 12 pages, conscient du contexte politique que s’ouvre cette session, le Président de l’Assemblée Nationale, Aubin Minaku a axé une bonne partie de son discours sur le processus électoral en cours en RDC.
« Oui,Chers collègues, le 15 juin prochain nous serons à 6mois des élections du 23 décembre. Avant le 15 septembre, date de la reprise de nos travaux pour la session budgétaire, ce sera déjà le temps de la pré-campagne électorale à tous les niveaux. En principe, lorsque nous nous réunirons le 15 décembre, pour clôturer la session, on sera déjà en pleine campagne électorale, qui, elle, démarre un mois avant, c’est -à -dire qu’elle devrait commencer le 21 novembre.
Voilà le contexte dans lequel nous nous trouvons. Pourtant nous devons assumer nos prérogatives jusqu’au bout, dans l’intérêt de la République » , a souligné Aubin Minaku.
Et de se demander qu’à l’heure qu’il est, par quel levier pourrait -on jauger l’intérêt de la République si pas, par la tenue effective des élections le 23 décembre qui demeure selon lui la priorité des priorités.
Ainsi la question de l’adoption de la loi fixant la répartition des sièges par circonscription électorale qui constitue le dernier acte législatif par rapport aux élections, figure au premier plan de la session de mars. Cependant, à la suite de la requête introduite à la cour constitutionnelle par près de 80 députés nationaux, dénonçant la violation de certaines dispositions de la constitution, le Président de l’assemblée Nationale estime que si la haute cour en arrivait à renvoyer cette loi électorale déjà promulguée en vue d’une certaine modification, la chambre basse s’y attelera avec beaucoup de diligence. Par ailleurs, outre le contrôle du rapport de gestion de la CENI, le Président Minaku a promis de vider la question du remplacement du délégué de l’UDPS au poste du rapporteur de la CENI. Question de rétablir la confiance entre les acteurs politiques pour un processus électoral apaisé.
Au sénat, Léon Kengo Wa Dondo a , dans son discours dressé le bilan du temps passé à la chambre haute, soit 11 ans de mandat depuis 2007; 11 ans marqués par une production législative de 250 lois. Occasion pour le président du Sénat d’inviter ses collègues Sénateurs à marquer une pause, pour se demander si, avec le volume et la pertinence des lois votées, les élus des élus ont pu atteindre les objectifs leurs assignés en tant que parlementaires.
Processus électoral oblige. Léon Kengo a exhorté ses collègues à rassembler leurs efforts pour que les contraintes électorales relevant de leur compétence soient levées.
Jean Médard LIWOSO