Pourquoi les États Unis et la France ont aussi vite semblé changer de position au sujet du processus démocratique en Rdc ?
Cette question taraude les esprits de bons nombres d’observateurs de la société congolaise.
En effet, alors que les gouvernements des présidents Obama et François Hollande donnaient l’impression d’appuyer les congolais dans leur démarche de faire partir Joseph Kabila au terme de ses deux mandats constitutionnels dont le dernier a expiré officiellement depuis le 19decembre 2016, les gouvernements de Trump et Macron donnent plutôt l’impression par contre de jouer en faveur du régime en place. En témoigne les dernières déclarations faites par les officiels de ces pays après la publication du calendrier électoral par la commission électorale nationale indépendante intervenue le dimanche 5 novembre dernier à Kinshasa. Et oui !
Contre toute attente, ces pays, loin des aspirations de la population et de l’opposition congolaise qui souhaitent que les élections soient organisées dans un délai raisonnable conformément à l’accord de la Saint Sylvestre , et bien ces puissances occidentales ont salué ce chronogramme électoral. Elles l’ont salué avant même les congolais qui sont concernés au premier plan de ce processus électoral.
S’agit -il d’un mépris à l’endroit de l’opposition, mieux de la population congolaise ? Les lobbies menés par le pouvoir contesté auraient- ils convaincu l’occident ?
Difficile d’y répondre avec beaucoup d’exactitudes. Cependant, certaines sources renseignent que cette prise de position de ces états serait notamment dictée par le comportement de l’opposition congolaise. Cette dernière qui serait désorganisée et visiblement infectée par les démons de division et de manque de vision commune face au destin du pays. Une opposition qui résiste difficilement aux pièges du régime finissant .
Ces grandes puissances auraient résolu d’adopter cette attitude, le temps de réfléchir encore sur qui devrait s’opérer cette alternance démocratique tant souhaitée par les congolais; la Rdc étant au centre de beaucoup d’enjeux mondiaux, la relève politique au sommet de l’état constitue un sujet des diverses préoccupations de la communauté internationale.
Mais en réalité, Kabila ne doit pas trop s’en réjouir,car même s’il aura déjà franchi une étape importante sur le plan diplomatique, le president sortant devra encore batailler dur pour franchir la date du 31decembre 2017 avant de siroter son verre de wisky.
Les blancs se sont vraisemblablement prononcés en faveur de son maintien au -delà de la date butoir du glissement de 12mois obtenu malheureusement avec la complicité de cette même opposition depuis décembre 2016. Cette opposition qui est par ailleurs divisée sur la gestion du pays après 2017.Toutefois, rien n’est encore perdu.
L’opposition qui vient là d’essuyer un coup de gifle certainement inattendu de la part de la communauté internationale via les usa et la France, doit batailler fort pour prouver à la face du monde sa capacité de changer la donne politique afin de ramener Trump et Macron à la raison, c’est -à -dire à s’impliquer effectivement pour la réussite du processus d’alternance démocratique pacifique dans un temps record acceptable du peuple congolais. Dans le cas contraire, Kabila ira encore loin.
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