En pleine campagne électorale, le dauphin de Joseph Kabila n’aura pas passé une bonne journée ce lundi 10 décembre 2018 . Et ce, après la décision du Conseil de l’Union européenne prolongeant pour un an les sanctions à l’encontre de 14 personnalités du régime de Kinshasa dont le candidat président Emmanuel Ramazani Shadari.
Ces sanctions consistent en un gel des avoirs et une interdiction de visa dans tout l’espace Schengen.
Rappelons que ces sanctions ont été prises le 12 décembre 2016 et le 29 mai 2017 pour entraves au processus électoral et violations des droits de l’homme.
Ces sanctions interviennent à deux jours de la déclaration de la majorité présidentielle qui a exhorté le gouvernement , le samedi 8 décembre dernier, à travers une déclaration rendue publique à Kinshasa , à tout faire pour obtenir la levée de ces mesures restrictives.
Véritable coup dur pour les ténors du pouvoir dont certains espéraient la levée de ces sanctions afin de retrouver si vite, non seulement leurs fortunes amassées dans des banques européennes, mais aussi leurs familles biologiques basées en Europe .
Dans l’opinion congolaise, la décision du conseil européen est positivement commentée , car faire le contraire, serait perçu comme un soutien politique au régime de la Kabilie.
L’on se demande comment un candidat président sous sanction peut-il prétendre briguer la magistrature suprême !
Emmanuel Ramazani Shadari et ses 13 compères sanctionnés devront encore batailler pour convaincre le conseil Européen d’ici à décembre prochain, pour espérer ainsi obtenir une réponse satisfaisante . Mais avec le climat délétère qui caractérise le processus électoral en cours, l’on est tenté de croire que l’après décembre 2018 risquerait plutôt d’aggraver la situation contre les 14 lieutenants de Joseph Kabila.
Nous y reviendrons !
Rédaction.