Depuis que les élections sénatoriales ont livré les résultats le vendredi 15 mars dernier, le parti du président de la République – l’UDPS – semble avoir rejoint le cercle des forces politiques exigeant la vérité des urnes.
En effet, après la défaite électorale enregistrée par le parti de la 10e rue Limete aux dernières joutes électorales, plusieurs sources officieuses ont rapporté à politiquerdc.net, que le chef de l’État congolais – envisagerait sérieusement le report des élections des gouverneurs et des vice-gouverneurs pourtant prévues le 26 mars prochain.
La question devrait être examinée à la réunion interinstitutionnelle de ce lundi 18 mars à 10h – à la Cité de Union Africaine , apprend-on des sources proches du FCC.
« (…), le chef de l’Etat voudrait juste échanger avec les chefs des corps afin de dégager un mécanisme en vue de retarder les élections des gouverneurs et vice-gouverneurs en attendant de trouver un compromis avec l’autorité morale du FCC pour procéder à la nomination des commissaires spéciaux devant administrer les provinces jusqu’à nouvel ordre. La question a été étudiée et validée par un pré-carré du président de la République. C’est d’ailleurs la raison des entrevues qu’il a eues hier – samedi 16 mars – avec le président de la cour constitutionnelle et celui de la CENI », affirme un ténor du pouvoir sous le couvert de l’anonymat.
« (…) Si cette rumeur devait se confirmer, ce serait pour Félix Tshisekedi une stratégie consistant à arrêter l’hémorragie de son parti, après la débâcle enregistrée par celui-ci aux sénatoriales du 15 mars ponctuées honteusement par la corruption », s’est confié pour sa part, un analyste politique.
La problématique des commissaires spéciaux rappelle l’une des innombrables initiatives illégales du second mandat du régime Kabila, fort critiquée pour inconstitutionnalité, juste après le démembrement des provinces, en 2015.
Félix Tshisekedi va-t-il succomber à la tentation dont il fut lui-même pourfendeur, dans l’opposition? Difficile d’y répondre pour l’instant !
Pour rappel, les manifestations des militants et sympathisants de l’UDPS – intervenues 24 heures après le fiasco électoral aux sénatoriales – ont amené le président de la République, à travers un communiqué signé par son directeur de cabinet, d’annoncer la prise d’importantes mesures à l’issue de la réunion interinstitutionnelle de ce lundi. Et cela, dans le strict respect de la constitution et de la loi électorale, pour préserver la crédibilité du processus électoral et la paix sur l’ensemble du territoire national.
Sachant bien que c’est par la voie des scrutins indirects que les gouverneurs des provinces sont élus, leur nomination serait donc une entorse à la loi fondamentale du pays. Que va décider Félix Tshisekedi ?
Sauf changement de dernière minute, la réponse sera connue ce lundi.
Dossier à suivre !
Rédaction