« Je suis très à l’aise pour parler de la candidature du sénateur Jean-Pierre Bemba. D’abord, je voudrais vous rappeler que Jean-Pierre Bemba a été définitivement acquitté en appel par la Cour Pénale Internationale dans l’affaire principale de crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Alors détenu de manière préventive pendant 10 ans, le président national du MLC n’a jamais été déchu ou privé de ses droits civils et politiques… », c’est par ces mots que la Secrétaire Générale du Mouvement de Libération du Congo (MLC),la députée nationale Eve Bazaiba Masudi a pu introduire son point de presse animé ce mardi 14 août 2018 en son cabinet de travail situé au bâtiment abritant le siège national du parti, dans la commune de la Gombe.
C’est dans le but de fixer l’opinion une fois pour toutes que la Secrétaire Générale du MLC a convié la presse pour une mise au point aux rumeurs savamment entretenues par certaines mauvaises langues. En effet, dans ce qui ressemble à une fuite en avant, ces polémistes à la langue politiquement colorée, s’amusent à préparer psychologiquement l’opinion d’accepter l’intolérable idée d’inégibilité de Jean-Pierre Bemba,au prétexte qu’ayant déjà été condamné pour Subornation des témoins,sa candidature ne peut qu’être rejetée par la CENI, à défaut par la Cour Constitutionnelle.
Et pourtant, ainsi que l’a démontré Eve Bazaiba Masudi, la prévention de subornation n’est pas transposable à celle de corruption.
Pour Eve Bazaiba Bazaiba, « Subornation » et « Corruption » sont deux termes différents, qui ne peuvent jamais prêter à confusion.
Dans le code pénal congolais ,poursuit-elle, la Subornation est définie par l’article 129 et la Corruption à l’article 147. Ce n’est donc pas pour rien et sans raison que le législateur congolais avait pris soins de dissocier les deux infractions autant que le tarif pénal propre à chacune. Il s’agit de deux infractions distinctes, précise Eve Bazaiba, soulignant que nulle part , la loi électorale fait allusion à l’infraction de subornation des témoins pour laquelle Jean-Pierre Bemba a été condamné au premier degré. Par conséquent,il n’y a pas d’analogie à faire entre ces deux concepts juridiques.
» Le MLC est un parti républicain et légaliste. Si déjà en amont, nous savions eu le moindre doute sur l’éligibilité de Bemba, nous n’allions jamais prendre le risque de narguer l’opinion car, nous sommes tous conscients que Bemba incarne l’espoir de plusieurs millions de congolais et non congolais. Nous avons déposé la candidature de Jean-Pierre Bemba parce que nous sommes convaincus de sa validité. Nous sommes confiants que notre candidat n’a aucun problème judiciaire qui peut l’empêcher de briguer la magistrature suprême », a dit Eve Bazaiba Masudi devant un parterre des journalistes.
Et de renchérir sous un ton ferme , »celui qui ose par des mécanismes fallacieux prendre le risque de s’attaquer à la candidature de Jean-Pierre Bemba, il ne s’attaque pas qu’à Bemba, mais plutôt aux millions de congolais qui fondent leur espoir au leader du MLC. Les congolais qui ont démontré leur indéfectible attachement au candidat président du MLC, par une mobilisation jamais vue le 1 et le 4 août 2018 à l’occasion du bref séjour de Jean-Pierre Bemba à Kinshasa et à Gemena dans la province du Sud-Ubangi, n’accepteront pas les manœuvres politiciennes visant à instrumentaliser la CENI où la Cour Constitutionnelle pour écarter leur candidat ».
Eve Bazaiba Masudi ajoute que, le MLC est prêt d’accepter le verdict des urnes , mais pas prêt à céder aux provocations des esprits mesquins qui cherchent à créer inutilement des troubles pour saper le processus électoral encours.
Avec cette mise au point qui intervient après les éclairages, notamment des éminents professeurs de droit , membres du GREC et des brillants juristes , Eve Bazaiba Masudi espère donc que l’opinion ne sera plus manipulée par les discours politiciens, des détracteurs et adversaires politiques du président national du Mouvement de Libération du Congo.
Jean Médard LIWOSO