De plus en plus, les déchets plastiques, en ferraille et en métaux sont observés dans les rues et rivières de la ville province de Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo. Ces déchets entraînent des conséquences sur l’environnement et la santé de la population. Pourtant, une politique du gouvernement de la ville quant à ce pourrait être une opportunité d’affaires pour les kinois.
Au-delà du danger que représentent ces déchets et du silence du gouvernement provincial, certaines personnes en ont fait une opportunité d’affaires. Il s’agit d’un business qui passe par le ramassage jusqu’au recyclage de ces déchets en objets indispensables vendus sur le marché.
Un travail réputé souvent de longue haleine, qui ne procure malheureusement pas assez de revenus. Mais aujourd’hui cette pratique permet la survie de plusieurs familles à l’instar d’une maman de la place qui nous fait son témoignage de ramasseur des déchets plastiques en sillonnant les rues du matin au soir, une pratique qui se généralise chez les jeunes comme chez les vieux. Hommes comme femmes, nombreux s’adonnent à cette activité pour subvenir à leurs besoins.
Pour Maman Liza Mafuta, une des ramasseurs rencontrée dans la commune de Kalamu, une dame dans la quarantaine, le ramassage des déchets plastiques un est travail de longue haleine, qui ne procure pas malheureusement assez de revenus faute d’une meilleure politique du gouvernement provincial qui ne dispose pas des moyens tant matériels que financiers afin de promouvoir ce secteur.
» Mon travail consiste à ramasser des déchets plastiques chaque jour. Je dois charger un gros sac que je revends à 1 500 CDF le kilo. C’est trop peu comme argent. Nous souffrons pour remplir ce gros sac. Nous souhaitons plutôt que ça soit 2 500 ou 3 000 CDF par sac. Ça nous motivera davantage « , s’est-elle exprimée pour son boulot. Ramasser les déchets plastiques qui traînent dans la rue et les maisons, elle passe plusieurs heures pour ramasser en moyenne quatre à cinq sacs de 50 kg par jour.
Un travail de longue haleine ajoute encore Mme Liza, qui ne procure pas malheureusement assez de revenus pour raison d’organisation, selon son témoignage. Après donc l’étape de la collecte, les déchets plastiques sont ainsi récupérés par certaines entreprises. C’est le cas de » Ok Plast » qui a installé plusieurs points de récupération de ces déchets dans la capitale congolaise.
Un autre jeune qui a recquis l’anonymat explique que » Moi, je ramasse et achète les fers et métaux pour aller revendre à Kingabwa. Là on nous taxe le prix selon eux « .
Au niveau de l’UPN, précisément au terminus des bus, il y a un point de collecte et achat des bouteilles en plastiques installé par l’entreprise Kintoko. D’après nos recherches, Kintoko a été créée avec l’appui du Gouverneur de la ville de Kinshasa dans le but de contribuer aux efforts du Gouvernorat provincial dans la lutte contre l’insalubrité. Pour ce faire, la société » Kintoko » a placé à Kinshasa plusieurs points de collecte et achète des déchets plastiques qui lui permettent de faire des composites qui sont envoyés dans leur usine en vue d’un recyclage.
Notons qu’en une année déjà, l’entreprise » Ok Plast » a déjà collecté 10 millions de tonnes de déchets plastiques dans la capitale congolaise, d’après nos recherches, mais l’ambition de cette entreprise est de collecter 100 millions de tonnes de déchets plastiques.
Kinshasa, une ville d’à peu près 20 millions d’habitants, l’une des plus grandes villes en terme de consommation des déchets plastiques, une bonne politique de gestion des déchets pourrait significativement contribuer à sa croissance économique et à la création de plusieurs emplois afin de lutter contre le chômage et les catastrophes écologiques qu’elle subit pendant la saison des pluies.
LMS