Le Mouvement de Libération du Congo a déposé dans l’après-midi de ce lundi 27 août 2018 le recours en contestation de la décision de la commission électorale nationale indépendante , déclarant irrecevable la candidature de Jean-Pierre Bemba à l’élection présidentielle du 23 décembre prochain.
Le MLC estime que la CENI a outrepassé ses compétences et que la cour constitutionnelle devrait rétablir son président dans ses droits de briguer la magistrature suprême du pays.
« Conformément à la volonté de notre peuple, nous sommes venus déposer notre recours…la CENI est allée au-delà de ses compétences en procédant par une interprétation par analogie entre la subornation et la corruption, pour justifier le rejet du dossier de candidature de Jean-Pierre Bemba de la course présidentielle. Par cette attitude, la CENI a dejugé le législateur congolais qui a bien pris soin de distinguer les deux infractions dans le code pénal. C’est extrêmement grave », a confié Eve Bazaiba Masudi, Secrétaire Général du MLC à la presse.
Au regard des concepts juridiques considérés-la subornation et la corruption- le code pénal congolais établit clairement la distinction entre les deux à tel point qu’aucune confusion n’est possible ,sauf mauvaise foi caractérisée.
Pire, le dossier de subornation concernant Jean-Pierre Bemba est encore pendant à la CPI, après avoir été frappé d’appel et renvoyé en première instance. Or, la loi électorale sur laquelle la CENI s’est prétendument appuyé pour écarter la candidature de Jean-Pierre Bemba exige, en son article 10, l’exigence d’un jugement irrévocable contre un individu visé par l’une des hypothèses extinctives des droits civils ou politiques. Ce qui n’est le cas de Jean-Pierre Bemba, commente-t-on au MLC.
« Notre démarche est républicaine et nous sommes convaincus qu’elle aboutira. Le dossier de Jean-Pierre Bemba est en ordre suivant les exigences Constitutionnelles et de la loi électorale… », a renchéri Eve Bazaiba Masudi.
En attendant, la Secrétaire Générale du MLC appelle plutôt le peuple congolais à rester vigilant, et surtout à se tenir debout pour résister contre toute démarche dictatoriale, tendant à écarter de manière illégale la candidature de leur leader à la course présidentielle.
Outre Jean-Pierre Bemba, Antoine Gizenga, Adolphe Muzito et Samy Badibanga ont aussi déposés leurs recours devant la Cour Constitutionnelle.
La publication des listes définitives par la CENI interviendra le 19 septembre prochain.
Jean Médard LIWOSO