Bientôt une délégation des membres de l’opposition effectuera une mission en Corée du Sud. Ladite délégation sera composée de quelques responsables des partis et juristes (avocats) de l’opposition. Information livrée en exclusivité par le sénateur Jacques Djoli Esengekeli, inspecteur général du MLC, Mouvement de Libération du Congo au cours du Magazine politique »Masolo ya MLC » diffusé ce jeudi 5avril à partir de 21h30 sur CCTV.
À travers cette mission, les acteurs désignés auront pour tâche, de démontrer à la firme chargée de la fabrication des machines à voter,mais également auprès des instances judiciaires sud-coréennes , le danger qu’il y a de livrer pour expérimentation les machines à voter pour les élections Congolaises.
En clair, l’opposition Congolaise envisage de déposer une plainte contre la firme Sud-coréenne auprès de la justice de ce pays, au cas où ladite firme maintiendrait son contrat de livraison des machines à voter avec la centrale électorale Congolaise, a révélé le professeur de droit constitutionnel, Jacques Djoli. Ce projet qualifié de complot contre la volonté du peuple Congolais, de se choisir librement ses futurs dirigeants, viole selon Jacques Djoli, le secret de vote telque prévu dans la constitution et l’article 237 ter de la loi électorale en vigueur en RDC.
Déjà précise-t-il, des démarches diplomatiques sont en cours pour l’accomplissement de cette mission.
On comprend par là que, l’opposition Congolaise veut détruire le projet de la CENI qui , visiblement n’entend pas le lâcher en dépit des critiques formulées par une grande partie de la classe politique Congolaise.
Notons que le calendrier électoral publié par la CENI le 5 novembre 2017, ne prévoit nullement l’usage de la machine
à voter.
Bien au contraire, les points 38,39 et 40 du calendrier électoral prévoient au total 77 jours, soit plus de deux mois pour les opérations relatives, notamment aux préparatifs techniques de l’impression des bulletins ,des procès verbaux,de l’impression, conditionnement et déploiement des bulletins de vote, procès verbaux et fiches des résultats vers les sites de formation.
Et donc, pour Jacques Djoli,la campagne de sensibilisation de la machine à voter lancée par la CENI n’est qu’une opération extra-calendrier électoral.
L’insistance de la commission électorale nationale indépendante de recourir à la machine à voter pour les élections de décembre 2018 est perçue par l’opposition comme une sorte de planification d’une fraude électorale en faveur de la majorité actuelle au pouvoir.
Accusation que rejette la CENI , estimant que la machine à voter servira tout simplement à l’impression des bulletins de vote.
Le feuilleton machine à voter semble désormais constituer un « obstacle » principal pour le bon déroulement des élections prochaines voulues transparentes et apaisées dans le but d’inaugurer la première alternance démocratique en RDC.
Il n’est plus tard pour mieux faire,dit-on. La CENI peut encore bien réfléchir sur ce projet.
Jean Médard LIWOSO