Après le vice- président Norbert Basengezi qui avait participé dernièrement dans une réunion stratégique du pprd à kingakati, c’est aujourd’hui le tour du président de cette institution. Corneille Naanga aurait été aperçu dans une réunion des députés de la mp présidée par Aubin Minaku ce jeudi soir à fleuve Congo hôtel.
Une réunion qui risque de parler d’elle au moment où le cas Basengezi reste encore frais dans les esprits des observateurs qui doutent de l’indépendance de la ceni.
Voilà qui pousse d’ailleurs le professeur Jacques Djoli, ancien vice-président de la ceni et sénateur mlc à interpeller les députés de l’opposition. Joint par politiquerdc.net, Jacques Djoli prévient que dans le but de camoufler la bourde d’hier jeudi 23 novembre 2017 ou il avait participé à une reunion de l’mp, Corneille Naanga s’apprêterait à inviter les élus des autres groupes politiques. Pour Jacques Djoli ,il faudrait éviter ce qu’il qualifie de » piège ». Et de poursuivre, le texte de loi électorale ayant été déjà déposé au parlement, il n’y a plus raison d’organiser des concertations qui auraient dû avoir lieu en amont. « Il vous invite pour avaliser et maquiller son forfait avec la majorité » note ce sénateur de la Tsuapa.
Abordant le fond du texte de loi sous examen, l’ancien vice-président de la centrale électorale avance les arguments ci-après :
Arguments constitutionnels .
1.Le projet de loi électorale est une loi qui fait partie du bloc de constitutionnalité.Il exige le consensus. Pour Jacques Djoli ,ce projet va renforcer la rupture de confiance parce qu’ il n’y a pas eu large concertation entre les forces politique. C’est un coup de force de la mp soutient-il.
2. La charte africaine de la démocratie et des élections interdit le changement de la loi électorale pendant la période des élections.
« On ne change pas les règles de jeu pendant le jeu »
3.Cette loi veut imposer le vote électronique en supprimant l’article 237 ter alors que ce dernier est le fruit du consensus. Des machines à voter avec le manque de fiabilité sans oublier le coup exorbitant qui se fait d’ailleurs dans une opacité opérée sans appel d’offres préalables. Ajoueter à ce tableau , l’absence des cours pour les justiciables. ..
4. C’est une loi qui veut imposer un hold-up électoral en faveur de la majorité présidentielle , en déformant la configuration politique. Pour lui, le seuil légal de 3 ou 5 % sur le plan national ou provincial avec la représentation propotionnelle au plus fort reste vise à éliminer cettains partis . Et donc seuls deux voir un seul parti unique ou les partis de la majorité pourront être présents au parlement .Cette situation va provoquer la crise et les exclusions ainsi générer les guerres.
5. C’est un texte anticonstitutionnel qui viole la liberté de partis en imposant des regroupements politiques.
Sur le plan économique.
6. les cautions par siège avec des montants élevés vont créer une démocratie oligarchique et d’exclusion. Car, chaque parti devra débourser au moins 500$ par siège. Véritable coup dur .
Arguments politiques.
7. C’est un texte confus. Comment peut-on parler de regroupement des indépendants, la lutte contre la transhumance politique alors que la moralisation politique devrait commencer par la fin de la pratique de débauchage et de dédoublement ! s’exclame le sénateur.Et de renchérir, bien au contraire cette loi voudrait éliminer les partis dédoublés de l’opposition en les écartant grâce aux décisions iniques du ministère de l intérieur.
8. Cette loi veut donner un pouvoir inconstitutionnel au ministre de l’intérieur d’organiser les élections de gouverneurs en dehors des prescrits et délais constitutionnels.
En conclusion, le sénateur et professeur Jacques Djoli demande à ses collègues parlementaires de rejeter cette loi qui peut operer un coup de force et un hold – up électoral étant donné que la rationalisation n’implique pas les bouleversements anticonstitutionnels, malhonnêtes et non consensuels. Cette loi prépare la fraude et le chaos recherché par kabila conclu-t-il.
Jean Médard LIWOSO.