La popularité de Martin Fayulu vécue pendant la campagne électorale n’a pas pris la moindre ride, malgré l’annonce par la CENI d’un autre vainqueur que lui. En témoigne la mobilisation dont il a fait l’objet ce vendredi 15 février 2019 à l’occasion de son arrivée à Butembo, dans la province du Nord-Kivu.
En effet, quelques jours après le carton plein réalisé au mythique terrain de Sainte-Thérèse de N’djili – dans la capitale congolaise – le soldat du peuple a récidivé.
À Butembo, loin de son fief de prédilection, Martin Fayulu a fait encore l’objet d’un accueil chaleureux où la population lui a réservé une surprise. Un cheval lui a été présenté et, sans préparation préalable, l’homme s’est montré très à l’aise tel un cavalier chevronné. Le soldat du peuple aura obtenu les galons de légionnaire!
C’est pour la première fois après les joutes électorales du 30 décembre dernier, que Martin Fayulu a foulé le sol de Butembo, où plusieurs milliers de personnes ont pris d’assaut l’aéroport . Malgré l’intervention des forces de l’ordre, le tarmac a été littéralement envahi, dès que la portière de l’avion a été ouverte, par l’assistance. Chaque militant des partis politiques membres de Lamuka tenait à voir l’homme de près sinon à le toucher.
La foule lui a fait cortège de l’aéroport jusqu’au lieu prévu pour le meeting. Point n’est besoin de dire que le président autoproclamé bénéficie d’un capital de sympathie fort élevé dans l’opinion des gens de Butembo.
Une fois sur les lieux du Meeting, flanqué de l’ancien premier ministre – Adolphe Muzito – Martin Fayulu a pris la parole, soulignant la nécessité pour la population de Beni de s’investir à l’éradication du virus Ebola et de ne pas oublier les nécessaires précautions d’hygiène. Et ce, dans la perspective des élections législatives nationales et provinciales du 31 mars prochain. À l’occasion, il a rappelé qu’il faudra voter massivement en faveur des candidats de la bannière Lamuka.
Par ailleurs, Martin Fayulu est revenu sur ce qu’il a qualifié de putsch électoral de sa victoire par la CENI – sous l’ordre du président sortant – en faveur de Félix Tshisekedi.
Très combatif pour la vérité des urnes, le soldat du peuple a réaffirmé sa détermination – appuyée par les acteurs de la coalition Lamuka – à se battre pacifiquement jusqu’au retour de la victoire du peuple entre les mains du vrai vainqueur.
« Il n’appartient à quiconque de pervertir la vérité pour confisquer et confier le mandat du peuple à un tiers », a-t-il lâché.
Après Butembo, Mafa se rendra le 18 février à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, pour le même exercice.
Comme on peut aisément le deviner, la bataille pour la vérité des urnes continue et à cette allure, elle risque de se transformer en un caillou dans la chaussure du nouveau pouvoir. Sa légitimité est en passe d’être remise en question et ça risque d’ailleurs de constituer un obstacle majeur pour le régime de Kinshasa, pense Me Jean K. Minga, juriste et consultant de politiquerdc.net.
Espérons que la sagesse ramènera tout le monde à une solution pacifique et urgente!
Rédaction