L’opposition congolaise dénonce l’instrumentation de la commission électorale nationale Indépendante (CENI) par le pouvoir de Kinshasa.
À travers une déclaration rendue publique cette nuit au siège national du Mouvement de Libération du Congo (MLC), dans la commune de la Gombe, l’opposition déclare détenir des éléments probants, attestant que le pouvoir en place par le canal du ministre de la justice et les cadres de la majorité au pouvoir auraient donné des injonctions à la CENI, à travers son president, Corneille Naanga pour écarter plusieurs candidats de l’opposition, notamment Jean-Pierre Bemba et Félix Tshisekedi du processus électoral pour des motifs infondés.
Cette manière d’agir, démontre une fois de plus aux yeux de l’opposition, la détermination du régime de Kinshasa à vouloir confisquer le processus électoral en rendant, encore plus inaccessible son inclusivité et son caractère apaisé après avoir exclu Moïse Katumbi.
Pour l’opposition, le renoncement de Kabila à un troisième mandat inconditionnel ne constituait pas la fin du combat dans la quête des élections inclusives ,transparentes , crédibles et apaisées.
Elle tire à cet effet, la sonnette d’alarme sur les manipulations flagrantes en cours visant selon elle , à vider les scrutins de leur essence démocratique.
Les ténors de l’opposition mettent en garde et prévient en même temps le président de la CENI de toutes les conséquences de ses actes. Ils exigent que Joseph Kabila et sa famille politique libèrent le processus électoral en arrêtant de donner des injonctions à la CENI.
La population congolaise est invitée à se mobiliser , afin de résister à cette que l’opposition qualifie de provocation ,mais aussi de barrer la route à cette forfaiture.
Les signataires de la déclaration à savoir : Félix Tshisekedi, Martin Fayulu, Vital Kamerhe, Freddy Matungulu, Jean-Philibert Mabaya , Adolphe Muzito et Eve Bazaiba pour le compte de Jean-Pierre Bemba ainsi que Pierre Lumbi pour le compte de Moïse Katumbi annoncent la tenue d’une grande réunion dans un bref délai.
Il sera donc question de mettre sur pieds des stratégies démocratiques visant à faire échec aux manœuvres dilatoires du pouvoir dictatorial en place, et reprendre ainsi le processus électoral, a-t-on mentionné dans cette déclaration d’une page, lue par Martin Fayulu , Candidat président pour le compte de la dynamique de l’opposition.
Jean Médard LIWOSO