Jean-Pierre Lisanga Bonganga, est attendu, ce vendredi 13 juillet 2018 à 11 heures, à la Haute Cour Militaire de la Gombe pour une affaire qui remonte de 1975.
D’après la notification d’invitation signée le 6juillet dernier par le premier président de HCM et publiée dans les réseaux sociaux, le dossier concerne une requête en révision de l’arrêt rendu par le Conseil de Guerre Général en date du 1er septembre 1975, dans l’affaire ayant opposé le Ministère public au Sénateur Omba Pene Djunga, colonel à l’époque des faits, et consorts, tous poursuivis pour l’infraction de « Coup d’État monté et manqué ».
À en croire ce document signé par le 1er président de la Haute Cour Militaire, le Général Nyembo ya Buzilu Tulilwa Delphin, le Ministre d’Etat Jean-Pierre Lisanga Bongonga devrait comparaître à titre de « renseignant » en sa qualité d’ancien membre de la Commission d’assassinats et des violations des droits de l’homme de la Conférence Nationale Souveraine( CNS).
Inquiète du camp de Lisanga Bongonga
Alors que certains semblent minimiser cette invitation de comparution du Ministre d’Etat devant la Haute Cour Militaire, l’entourage de ce membre du gouvernement ne prend pas du tout les choses à la légère.
Selon un proche collarateur du Ministre d’Etat qui s’est confié à politiquerdc.net dans la matinée de ce mardi 10 juillet 2018, tout serait lié au refus catégorique de Lisanga Bongonga d’adhérer à la charte du FCC, Front Commun pour le Congo, regroupement politique ayant pour autorité morale Joseph Kabila l’actuel Président de la République Démocratique du Congo.
Notre source estime donc que la Haute Cour Militaire devrait en principe convoquer le Président ou le rapporteur de la Commission d’assassinats et des violations des droits de l’homme de la Conférence Nationale Souveraine qui seraient tous vivants et bien identifiés au lieu de se référer à Lisanga Bongonga qui en était qu’un simple membre.
En plus, constitutionnellement , le Ministre d’Etat n’a pas le droit de comparaître devant une instance autre que la Cour de Cassation convoqué devant une Haute instance.
Mais en attendant l’issue de ce feuilleton judiciaire, notre interlocuteur de ce matin rassure tout de même que le patron des relations avec le parlement garde encore sa sérénité car,ne se repprochant de rien.
Lors de sa dernière rencontre avec Hermann Cohen durant son séjour aux Etats Unis d’Amérique, Jean-Pierre Lisanga Bongonga avait notamment émis le vœu de voir toutes les forces politiques de l’opposition,dont l’UDPS, le MLC, l’UNC et autres se mettre ensemble afin de contrecarrer les actions du FCC de Kabila. Lisanga Bongonga avait également insisté sur l’obligation qu’il y avait d’organiser les élections conformément au calendrier de la CENI estimant que cela était donc la mission principale du Gouvernement de Cohésion Nationale.
Par ailleurs, ce membre du Gouvernement Tshibala n’a toujours pas jusqu’ici signé la charte d’adhésion constitutive du Front Congolais pour le Changement.
Serait-il victime d’une cabale politique ? La suite des événements nous en dira un peu plus.
Constant Mohelo