À quand le rapartiement et l’inhumation de la dépouille d’Etienne Tshisekedi en terres congolaises ?
Telle est la question que se posent régulièrement de nombreux congolais et particulièrement la base de l’udps. L’absence de réponse hérisse certains rien qu’à la simple évocation.
Décédé depuis le 1er février 2017 à Bruxelles, en Belgique, l’ancien et vieil opposant de Mobutu, puis de Laurent Desiré Kabila et enfin de Joseph Kabila n’a pas encore eu droit aux obsèques, car son corps repose jusqu’a ce jour dans une morgue de la capitale belge.
Pourquoi ce délai anormalement long avant de donner une sépulture à cette figure de proue de la politique congolaise et père d’une grande famille ?
Il se murmure que ça pourrait être lié aux frais de rapatriement, mais cet argument est vite balayé par d’autres versions.
C’est le cas de Jean-Jacques Mamba, expert en aviation, qui soutient que la raison pourrait être ailleurs, parce que dit-il, les frais de rapatriement entre Bruxelles et Kinshasa n’excèdent pas le plafond de cinq mille Euros.
Porte-parole du MLC, Jean-Jacques Mamba , intervenait ce jeudi sur CCTV – l’une des grandes chaînes de télévision émettant de Kinshasa – et, de son point de vue, il estime que ce montant est largement à la portée de la bourse de la progéniture du défunt. Bien plus, fidèle au défunt président, la base de l’udps a fait de ce rapatriement sa préoccupation au point d’organiser des initiatives de collecte des fonds.
Sur le même registre que Jean-Jacques Mamba , un ancien conseiller de l’ancien premier ministre Samy Badibanga – très proche de la famille – soutient qu’un montant d’environ 1 million 300 milles dollars américains, destiné à l’opération du rapatriement du corps de son ancien président, a été versé à l’udps.
Quant au pouvoir de Kinshasa, il estime que c’est Felix Tshisekedi qui fait de la dépouille de son père l’objet d’un marchandage politique. Cette situation serait donc le principal blocage de l’opération du rapatriement du corps de l’ancien premier ministre zaïrois.
C’est en tout cas, ce qu’a déclaré, sous le sceau de l’anonymat, un cacique du régime à politiquerdc.net.
« Nous avons tout fait pour ramener le corps de notre papa ; nous avons engagé des dépenses pour la construction du mausolée au cimetière de la Gombe. Nous avons décaissé les moyens importants et mis ceux-ci à la disposition de la famille, mais finalement , nous nous sommes rendus compte que Félix Tshisekedi et ses amis de Limete étaient dans une autre logique », s’est exprimé un autre ténor du régime sortant lequel s’est d’ailleurs félicité de cet effort, avant d’ajouter que l’opinion publique ne tardera pas à découvrir les dénégations coutumières des cadres de l’udps, prompts à remettre en cause leurs engagements politiques (Ndrl les contacts secrets avec la Kabilie à Venise, Ibiza, accord de la Cenco, etc.). Les prochains jours, a-t-il conclu, vont immanquablement mettre à nue la face terne et cachée de certains cadres de l’udps.
Pour les observateurs avertis, une interrogation revient sans cesse : comment Félix Tshisekedi qui n’a aucun emploi connu du public peut se retrouver à tout moment entre les deux avions et se montrer « incapable » de mobiliser les frais pour assurer le rapatriement de la dépouille de son père ?
Il n’y a jamais de crimes parfaits, au moins un indice échappe à la vigilance du meilleur dissimulateur.
Le 21 avril dernier, le gouvernement, l’udps et la famille biologique s’étaient mis d’accord de l’organisation de façon commune des obsèques d’Étienne Tshisekedi .
Le corps devait être rapatrié avant le 30 juin dernier pour être exposé au palais du peuple pour le recueillement pendant 48 heures , alors que l’inhumation devrait avoir lieu dans une concession familiale dans la commune de la N’sele une des communes urbano-rurales de la capitale congolaise.
Rédaction