Tout le monde l’a appris vendredi soir. Le document a fait le buzz sur les réseaux sociaux. Pourtant , il aurait été tout simplement un Fake news.
N’empêche, ce qui paraît aussi bizarre que ridicule est que même l’UDPS – le parti présidentiel – a mordu à l’hameçon, jusqu’à s’en réjouir. En effet, tirant satisfaction de la nomination des trois membres du parti – issus des rangs de combattants – parmi les prétendus bourgmestres nommés, Augustin Kabuya ne cachait pas sa joie.
Sans attendre, le secrétaire général du parti du président de la République n’a pas hésité de présenter les trois combattants nommés par le présumé arrêté à la base du parti, à l’occasion de la rapide matinée politique qu’il a organisée, le samedi 17 août, au siège du parti à la 11 rue Limete.
S’agit-il vraiment d’un faux arrêté où bien du rétropédalage du gouverneur de la ville de Kinshasa ?
Aussitôt le fameux arrêté publié dans les réseaux sociaux, il s’est observé au même moment une vague de réactions contre l’acte qu’aurait posé le n°1 de la ville de Kinshasa.
Nombreux – à l’image de Me Georges Kapiamba de l’Association Congolaise pour L’accès à la Justice (ACAJ) et de Me Jean-Claude Katende de l’association africaine des droits de l’homme ( ASADHO) – ont dénoncé la violation flagrante de la constitution et l’usurpation de pouvoir par Gentiny Ngobila. Et beaucoup de médias ont d’ailleurs fait large écho des nomination et permutation supposées des bourgmestres des 24 communes de la ville – province de Kinshasa.
Pour les analystes, un parti politique « sérieux » aurait dû vérifier en amont les informations avant de jubiler, mais aussi bien examiner les actes juridiques avant de réserver la moindre réaction. Surtout lorsqu’il s’agit du parti au pouvoir, censé surveiller et participer préalablement à toutes les décisions qui engagent le pays.
Et c’est à ce niveau qu’il faut chercher à dissiper le brouillard qui plane sur cette contradiction.
Est-il possible que les membres d’un parti soient nommés sans que le Secrétaire général soit d’abord consulté, même pour un simple avis? Personne ne peut avaler cette contrevérité.
« En faisant foi sur un document visiblement anticonstitutionnel, nommant les bourgmestres, le parti présidentiel aura tout simplement montré le degré de son incompétence dans la gestion des affaires de l’Etat, car même si c’était un document authentique, la procédure aurait voulu que le secrétaire général attende que les nominés soient officiellement notifiés et installés avant d’en parler à la base. Par la légèreté de l’attitude du parti de Limete, on peut soit déduire un certain amateurisme politique , soit une certaine complicité du parti au pouvoir dans l’acte qu’aurait posé le gouverneur de la ville « , pensent d’autres analystes.
L’udps devrait donc tirer des leçons et éviter que pareille situation ne se répète!
Rédaction