Après des échanges fournis entre les différentes parties devant les juges d’appel, une décision sera rendue publique ce 8 mars 2018 à la CPI, Cour Pénale Internationale. Selon le communiqué de la CPI publié ce mardi 27 février 2018, l’audience pour les jugements en appel de cette affaire dite de subornation des témoins se tiendra à partir de 10 heures, heure de la Haye.
Il n’est un secret pour personne dans le chef des cadres et militants du MLC,mais aussi des observateurs sérieux que la libération de Jean-Pierre Bemba est la norme car, cet acharnement savamment orchestré contre le Sénateur Jean-Pierre Bemba a trop duré pense Jean-Jacques Mbungani, secrétaire national aux relations extérieures du MLC.
Les dernières conclusions écrites des défenses avaient fortement insisté sur l’illégalité que revêt l’obtention des documents incriminant les 5 accusés précise le docteur Mbungani.
Rappel des faits
La Cour Pénale Internationale (CPI) avait condamné le mercredi 22 mars le Président de Mouvement de Libération du Congo, Jean-Pierre Bemba à un an de prison plus payement d’une amende de 300 000 euros pour subornation de témoins. Il avait été reconnu coupable d’avoir tenté d’obtenir par ce biais un acquittement dans son procès pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité.
Cette peine devrait etre purgée à la suite de celle de l’affaire principale sur les présumés crimes commis en République Centrafrique dont il avait été condamné à 18 ans de prison. Une condamnation contestée en appel.
La cour avait également infligé des peines de prison aux autres accusés impliqués dans l’affaire subornation de témoins.
Fidèle Babala a été lui condamné à 6 mois d’emprisonnement. Estimant que la durée de la peine était inférieure au temps passé en détention, soit 11 mois, le député national et Secrétaire Général Adjoint du MLC avait été d’office libéré.
De son côté , maître Aimé Kilolo avait été condamné à 2 ans et 6 mois de prison plus une amande de 30 000 euros. De cette peine sera déduit le temps que l’avocat avait passé en détention entre le 23 novembre 2013 et le 22 octobre 2014. L’exécution du reste de la peine avait été suspendue pour une période de trois ans.
Jean-Jacques Mangenda Kabongo a été condamné lui à 2 ans d’emprisonnement. Une peine d’emprisonnement avec déduction du temps qu’il avait déjà passé en détention depuis son arrestation le 23 novembre 2013 jusqu’à la date de sa mise en liberté provisoire le 31 octobre 2014. La Cour avait également suspendu l’exécution du reste de sa peine pour une période de trois ans.
Enfin, Narcisse Arido avait été condamné à 11 mois d’emprisonnement. La durée de la peine étant égale au temps passé en détention, d’office, Narcisse Arido avait été libéré.
Les Congolais dont militants et cadres du MLC attendent impatiemment la date pour le verdict de l’affaire principale qui devra déterminer le sort definif de Jean -Pierre BEMBA en ce moment où les congolais, mieux la majorité d’entre eux semblent dépourvus d’un leadership politique à même de jouer le contre poid visa -à -vis du pouvoir de Kinshasa.
Jean Médard LIWOSO