Le ciel du nouveau pouvoir s’assombrit davantage au fur et à mesure de l’accumulation des signes négatifs autour de la présidence.
Le dernier en date est celui faisant état de trafic d’influence et manipulation de la justice. C’est le tableau sombre des griefs qui pèsent sur la première dame de la République Démocratique du Congo, Denise Nyekeru Tshisekedi.
En effet, pendant que l’époux – le chef de l’État Félix Antoine Tshisekedi – se bat pour consolider le fragile élan démocratique et à promouvoir l’État de droit en République Démocratique du Congo mis en mal par certains de ses collaborateurs, son épouse Denise Nyekeru semble naviguer en contre-courant.
Et il suffit de parcourir les faits allégués par une source judiciaire proche du Docteur Jean-Paul Lukusa – actuellement en détention et sous mandat d’arrêt provisoire au Parquet de Grande Instance de la Gombe – de qui provient la dénonciation, pour s’en convaincre. L’image que présente l’épouse du président de la République, surtout en ce mois de mars dédié au combat de la femme, est loin d’être reluisante et flatteuse.
C’est à travers une dépêche parvenue à politiquerdc.net depuis le samedi 7 mars 2020 qu’un avocat qui a préféré gardé l’anonymat relate le calvaire que traverse le Docteur Jean-Paul Lukusa.
« (…)le Dr Jean-Paul Lukusa a été arrêté arbitrairement au Parquet Général de Grande Instance de la Gombe sur ordre de la première dame, Denise Nyankeru Tshisekedi, pour un dossier civil au sujet d’un terrain opposant ce médecin congolais à son ex-belle sœur, Bienvenue Koka Nsimba actuellement débatisée Jeannine Koka Nsimba. Cette dernière – amie d’enfance de Mme Nyakeru – est résidente au Canada, précisément à Toronto, » écrit à votre média en ligne, une source très proche du dossier.
A l’en croire, en date du 15 janvier 2020, Dr Jean-Paul Lukusa a été invité à la cité de l’OUA – aux environs de 10 heures – par la première dame, dans son bureau de travail. Et c’est par surprise, qu’il a été confronté à un avocat, Me Jacques Muzele sur le dossier susvisé, pourtant en cours d’instruction au tribunal de Grande Instance de la Gombe; entre les 2 parties depuis 2014. Et c’est toujours lui l’avocat de la partie plaignante, qui révèle à tout celui qui veut l’entendre, l’implication de la première dame et celle de la présidence de la République dans cette affaire.
« La première dame a menacé le Dr Jean-Paul Lukusa de le faire arrêter le même jour par sa garde rapprochée et séance tenante s’il ne lâchait pas l’affaire. Deuxièmement, elle a appelé sur place un avocat du CNS – service national de sécurité – pour l’entendre et un rendez-vous devait être fixé.
Troisièmement, elle a tenté de le forcer à consentir qu’elle commence à percevoir mensuellement le loyer de ses trois maisons à partir de fin janvier 2020, lesquelles maisons furent construites à 100% des propres moyens du Docteur, sans même 1 dollar de la part d’un tiers. Le Docteur a refusé et elle l’a aussitôt promis qu’elle allait procéder autrement et que ce dernier regretterait par la suite. Ainsi, comme elle l’a promis, elle venait de faire usage du trafic d’influence et d’abus de pouvoir pour obtenir l’arrestation du Docteur « , renseigne notre source.
Et ce n’est pas tout. La même source affirme que le Dr Lukusa a reçu de son bourreau – la première dame de la RDC – des pressions obligeant à l’un de ses locataires – conseiller à la présidence – de commencer à lui verser le loyer dès fin Janvier 2020. Cependant, ce dernier refusa poliment. En le libérant de son cabinet 2heures après, la première dame a proféré vers le médecin des menaces de trafic d’influence, en promettant quelque chose de pire s’il ne lâchait pas le procès au tribunal et qu’elle utiliserait le CNS pour résoudre le dossier à sa manière.
À L’examen des éléments parvenus à votre média en ligne, étant donné le cours normal du dossier au niveau du tribunal – il est étrange d’apprendre que le Dr Lukusa ait été cueilli comme une mangue par un mandat d’amener en plein service le 11 Février dernier, à la sortie du bloc opératoire pour le Parquet. Et ce, sur le même dossier, mais cette fois-ci sur des instructions venant de la présidence de la République, dans l’objectif de l’obliger de renoncer à ses droits, dans cette affaire l’opposant à son ex belle-sœur, amie de la première dame. Ce qui est fait, il est sous MAP – mandat d’arrêt provisoire- depuis le vendredi dernier. Cette arrestation sur base d’un mandat d’arrêt avait été réalisée pendant la période de la grève des magistrats. L’objectif étant de le maintenir inutilement dans le cachot jusqu’à la fin de la grève. Heureusement, le magistrat l’avait libéré en attendant de terminer la grève. Et c’est le vendredi dernier qu’il a été invité par le même magistrat pour être finalement maintenu dans le cachot jusqu’à ce jour. Notre source souligne par ailleurs que toutes les manœuvres visant l’arrestation du docteur Jean-Paul Lukusa seraient orchestrées à partir du cabinet de maître Muzele.
Demande de la mise en liberté provisoire
Arrêté et détenu de manière illégale sur ordre de la première dame, le Dr Lukusa avait aussitôt introduit une demande de sa mise en liberté provisoire le samedi 7 mars, laquelle est restée pendante au niveau du parquet et d’aucuns espèrent, au regard du caractère vide du dossier que la justice accederait à sa demande. Médecin de son état, le Dr Lukusa est présentement coffré au cachot du Parquet du tribunal de Grande Instance de la Gombe dispose des adresses bien connues à Kinshasa et il n’y a pas lieu de craindre sa fuite, étant donné qu’il doit continuer à soigner ses malades , notamment à la clinique Ngaliema.
En attendant, d’aucuns qualifient de violation des lois de la République et restent vivement préoccupés non seulement de la détention visiblement illégale du médecin , mais aussi et surtout de voir que l’idéal de l’État de droit prôné par le président de la République Félix Antoine Tshisekedi est bafoué par son propre entourage – en l’occurrence son épouse – elle qui devrait en principe prêcher par l’exemple!
Il faut signaler que le Dr Jean-Paul Lukusa a de démêlés judiciaires au sujet de sa parcelle pour laquelle, il avait commencé à verser les accomptes et reçu l’acte de vente depuis 2007 auprès de la grande-sœur de son ex-épouse, amie de la première dame de la RDC. Et cette dernière voudrait user de sa position pour récupérer ces trois maisons construites sur la parcelle visée alors que le conflit est d’abord d’ordre familial…
Dossier à suivre !
Rédaction