Guérie de son infection de Covid -19, Acacia Bandubola – la ministre de l’économie nationale du gouvernement de la République Démocratique du Congo – peut désormais renouer avec ses activités au sein de l’exécutif national.
Dans une interview exclusive accordée à politiquerdc.net ce mardi soir, Acacia Bandubola dit avoir reçu dans la méditation et réflexion la nouvelle de sa guérison. Une nouvelle qui intervient quelques jours après avoir été frappé par la disparition de deux êtres chers de sa famille – son directeur de cabinet et sa sœur – décédés suite à cette pandémie, à l’espace de quelques jours seulement.
Mais pour elle, le coronavirus n’est pas une fatalité, on peut également guérir de cette maladie.
« (…) La pandémie est là. Evidemment , moi , j’ai été victime, j’ai eu ça dans ma chaire, mais ce n’est pas une fatalité. La preuve en est que je suis sortie de cette pandémie, je ne suis pas morte bien que j’ai perdu les miens. C’est pour dire qu’on peut également guérir de cette maladie. Il suffit premièrement dès qu’on a été testé et déclaré positif, de se remettre aux professionnels de la santé pour orientation. Ce sont eux qui vont vous dire ce qu’il faudrait par rapport à l’évolution de votre pathologie. Mais, je crois que le premier secret de la guérison c’est d’abord le mental. Si on a le moral, on peut également vaincre cette pandémie », renseigne Acacia Bandubola.
Relatant les premiers moments de son infection dont elle ignorait au départ s’il s’agissait de coronavirus, la ministre témoigne d’avoir procédé aux inhalations qui l’ont permis de maintenir son état de santé, surtout d’éviter l’infection de ses poumons. Et c’est par la suite qu’elle a été mise sous cure de la chloroquine et Azithromycine pendant 10 jours, en suivant le protocole établi par le professeur Didier Raoult et par L’INRB, l’Institut de recherche biomédicale.
Tout en insistant sur l’observance des mesures d’hygiène recommandées par l’OMS et les mesures préconisées par le chef de l’État, la ministre Acacia Bandubola pense que cette maladie n’est pas à prendre à la légère. Car, elle est très agressive. « Ce n’est pas une utopie ni un jeu d’enfants. Il faut adopter les mesures barrières afin d’éviter sa propagation et contagion dans le pays », dit-elle.
S’inspirant de son propre témoignage, Acacia Bandubola qui ne dénie pas l’efficacité de la chloroquine , conseille tout de même – si nécessaire – à ses compatriotes de recourir, de temps à autre à la « Recette de Grand-mère. » Je ne suis pas médecin, mais c’est une expérience personnelle qui m’a beaucoup aidé avant d’être prise en charge par l’équipe médicale », précise – t-elle.
Avec ce témoignage, certains observateurs – pensent que la ministre Acacia Bandubola devrait intégrer l’équipe de la riposte pilotée par le professeur Jean-Jacques Muyembe afin de contribuer dans la sensibilisation des personnes infectées sur le plan psychologique.
Jean Médard LIWOSO