Créé pour soutenir financièrement le comité multisectoriel de riposte contre le Coronavirus, mobiliser les fonds auprès de tiers et des entreprises et financer les fournitures pour la riposte contre le Covid 19, le Fond National de Solidarité Contre le Covid-19 s’est vu bombardé à sa tête le prince de l’église catholique en RDC, le Cardinal Fridolin Ambongo, et plusieurs autres dirigeants des confessions religieuses.
Pour plusieurs chrétiens catholiques et les congolais en général, le Cardinal Ambongo devrait renoncer à ses fonctions à la tête du Fond National de Solidarité Contre le Covid-19.
« Moi je pense que le cardinal devrait se faire représenter par un prêtre de l’archidiocèse, pour éviter toute récupération politique, et surtout préserver son statut d’arbitre. Connaissant la manière de fonctionner de l’appareil politique de la RDC, il risque de perdre son prestige de neutralité », a déclaré un internaute.
Pour Hodant Bongambo, fidèle catholique et assistant parlementaire, « (…) après avoir été celui qui a sillonné le monde pour décrier les résultats des élections de Décembre 2018, Mgr Fridolin Ambongo devrait tout simplement décliner l’offre de Félix Antoine Tshisekedi, usurpateur du pouvoir du peuple grâce à un deal éhonté et antidémocratique avec l’ancien président Joseph Kabila. Même si la lutte contre le Covid 19 exige l’implication de tous, ce qui est normal, je vous conseille de participer à la lutte autrement, pas en acceptant une offre politique qui va bientôt salir votre image car au Congo, tout est politique. » a-t-il fait savoir.
» Pour une fois dans l’histoire, l’institution religieuse est désacralisée parce que les chefs de confessions ont manqué la souplesse de se représenter comme faisaient leurs predecesseurs… Vous devenez les Agents de l’Etat ou vous avez quel statut et quel rang et quel salaire. Même dans le pouvoir ancestral, le sacrificateur soit chef spirituel n’etait pas nommé par le roi, au contraire c’est le roi qui était intronisé par le chef spirituel qui conseillait aussi le roi. Il y avait toujours la séparation des pouvoirs ». Pour Liévin Siki, la nomination du cardinal ressemble à un traquenard. Il voit en cela une stratégie du président de la République de vouloir « diviser pour dominer ».
Mais il faut également souligner que tout le monde n’est du tout contre de cette nomination du cardinal Fridolin Ambongo Besungu.
C’est le cas de John Efambe qui estime que la présence du Mgr Ambango à tête de cette structure est une bonne chose, car il cela permettra un suivi rigoureux des fonds pour l’intérêt de la population. Un avis soutenu par Jean Bertin Ngandelite , soulignant qu’il y aura une équipe sous sa conduite. Le cardinal va orienter et surveiller l’exécution et d’ailleurs pense-t-il, les décisions seront prises par une assemblée.
Autant des critiques qui voient dans ces nominations une souillure si pas un piège politique tendu aux princes de l’église, ceux-là qui sont censés être les garde-fous et contradicteurs du pouvoir politique pour protéger le peuple de Dieu.
Alain St. Bwembia